Georges Frêche 10 ans déjà - Grands projets, polémiques et batailles politiques, une vie en images

Il y a 10 ans, le 24 octobre 2010, Georges Frêche mourait d'un arrêt cardiaque dans son bureau du Conseil Régional. Toute cette semaine nous revenons sur les 37 ans de vie politique de l'ex-député, maire et président de l'agglomération de Montpellier et président de la Région Languedoc-Roussillon.

Le 27 octobre 2010, dans la cathédrale Saint-Pierre, au cœur du Montpellier historique, un homme entre dans l'Histoire. Devant l'édifice de style gothique, une foule compacte assiste aux obsèques de Georges Frêche. Le président du Conseil Régional Languedoc-Roussillon, ex député et maire de Montpellier, est décédé 3 jours plus tôt d'un arrêt cardiaque à l'âge de 72 ans. Inconnus et personnalités politiques et médiatiques sont venus lui rendre hommage.

Je perds Georges, son sourire, ses colères, ses humeurs, mais j'ai toujours été avec lui et il est dans mon cœur.

Gérard Depardieu

Adoré par les uns, détesté par les autres, Georges Frêche, homme de gauche exclu du PS à force d'outrance langagière, aura régné quasiment sans partage sur la vie politique locale durant 37 ans. "Il n'y a que la mort qui pourra me faire tomber", disait-il.

Montpellier, son fief électoral

C'est en 1973, à 35 ans, que ce natif de Puylaurens (Tarn) décroche son premier mandat électoral en tant que député socialiste de l'Hérault. Il siège à l'Assemblée Nationale jusqu'en 2002. Entre-temps, en 1977, il conquiert la mairie de Montpellier. Commencent 27 ans de mandats interrompus seulement en 2004, lorsque Georges Frêche est élu à la pérsidence de la Région Languedoc-Roussillon face à son éternel rival de droite, le Lozérien Jacques Blanc.
Conquérant politique et bâtisseur adulé ou bien figure médiatique détestée pour ses outrances : 10 ans après sa mort, Georges Frêche ne laisse toujours personne indifférent. Retour sur le parcours de cet homme de gauche, tour à tour député, maire de Montpellier et président de la Région Languedoc-Roussillon. ©INA/France 3 Occitanie
Il choisit alors Hélène Mandroux, sa première adjointe, pour lui succéder à la mairie.

Des grands chantiers pour l'Histoire

Visionnaire, bâtisseur : les mots viennent spontanément à la bouche du quidam montpelliérain comme de ceux qui ont côtoyé de près Georges Frêche. Il invente un slogan pour attirer les investisseurs : "Montpellier la surdouée", une image de marque qui colle encore à la ville des décennies après.
 
En bon historien, le maire veut laisser son empreinte. Quoi de mieux que la pierre ? En 1983, de sa passion pour les mythes antiques sort de terre un projet pharaonique : le quartier néo-classique d'Antigone conçu par l'architecte Ricardo Bofil. Un rêve pour ce professeur de droit Romain, qui ne parviendra toutefois pas à finaliser son ambition de rattacher Montpellier à la mer par un développement urbain vers le sud, le long du Lez.

L'aménagement des lieux est complété par la piscine Olympique, la médiathèque Emile Zola, la construction du tramway, et enfin le complexe commercial et ludique Odysséum.

Provocations et exclusion

Conquérir urbanistiquement le territoire ne lui suffit rapidement plus. Par 3 fois, il défie le centriste Jacques Blanc aux élections régionales. Il échoue de peu en 1998, face à l'alliance de son vieil ennemi avec le Front National. Il finit par l'emporter en 2004, puis en 2010, quelques mois avant sa mort.

Des batailles politiques jalonnées de provocations et autres outrances verbales, notamment envers la communauté harkie en 2006, ou encore les joueurs noirs de l'équipe de France de football. A tel point que le Parti Socialiste finit par l'exclure. Lui n'en a cure : les électeurs le suivent. Et les polémiques n'empêcheront pas les hommages des plus hauts dignitaires politiques du pays de se multiplier à l'annonce de sa mort. Ce dont se gaussait à l'époque l'humoriste Jérôme Commandeur sur Europe 1 :

Des cérémonies pour les 10 ans de sa mort

Chaque jour de cette semaine, nous revenons sur ce parcours politique hors du commun, au travers de grands entretiens et de témoignages de ceux qui l'ont côtoyé ou combattu.

Vendredi 23 octobre à 22 heures 40, France 3 Occitanie rediffuse le documentaire "Le président" d'Yves Jeuland (2010) dans le cadre d'un décrochage régional exceptionnel.

Plusieurs événements sont aussi prévus à Montpellier pour célébrer le 10ème anniversaire de la mort de Georges Frêche.
 
Les événements prévus pour les 10 ans de la mort de Georges Frêche
  • Vendredi 23 octobre, 17h heures 30, Parvis de l'Hôtel de Région à Montpellier :
Vernissage de l'exposition "So Frêche", 24 images grand format décalées et vivantes illustrant  les moments forts de la vie de Georges Frêche, en présence de la présidente de la Région Occitanie Carole Delga, du président du Conseil Départemental de l'Hérault Kléber Mesquida, du Maire et président de la métropole de Montpellier Michaël Delafosse, de la présidente du Club de la presse Occitanie Céline Cammarata, de Claude Cougnenc, président de l'association Georges Frêche  et de Claudine Frêche, présidente d'honneur de l'association Georges Frêche. A voir jusqu'au 15 décembre 2020.
 
  • Vendredi 23 octobre à 22 heures 40, sur France 3 Occitanie :
Rediffusion du documentaire "Le président" d'Yves Jeuland (2010) dans le cadre d'un décrochage régional exceptionnel.
 
  • Samedi 24 octobre 14 heures 45, salle Pasteur au Corum, esplanade Charles de Gaulle à Montpellier :
Projection du documentaire "Le président" d'Yves Jeuland (2010) suivi d'un débat animé par Henri Talvat avec le réalisateur et Claude Cougnenc dans le cadre du festival CineMed.









 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité