Samedi en début d'après-midi, des gilets jaunes se sont rassemblés à Montpellier, pour la première grande manifestation de la rentrée. Le rendez-vous avait été donné au niveau national, des heurts ont rapidement éclaté.
Les gilets jaunes ont convergé à Montpellier ce samedi 7 septembre 2019, pour la 43e manifestation depuis le début du mouvement, un appel avait été lancé au niveau national. De nombreuses personnes étaient attendues. 1.500 personnes se sont rassemblées selon la préfecture, 3.000 selon les organisateurs. Il était écrit sur les pancartes : "Macron démisson !", "On a toujours la rage", "RIC" ou "Acte 43, restent 139 samedis avant mai 2022".
"Notre rentrée officielle"
"On est toujours mobilisés, l'injustice sociale n'a pas baissé et Macron ne veut rien entendre, on ne va pas lâcher la rue", a estimé Odile, 34 ans, des fleurs artificielles jaunes dans les cheveux. Gilles, un autre manifestant, ambulancier de 27 ans, a expliqué qu'il participait au mouvement "pour l'avenir de mes enfants" et ajoute : "On n'a pas arrêté les actions pendant l'été et là c'est notre rentrée officielle".Le cortège est parti de la place de la Comédie puis s'est dirigé vers la gare où la situation s'est rapidement tendue. Certains manifestants étaient munis de grands parapluies noirs dans le cortège. A la suite de jets de projectiles, a priori des boules de pétanque, les forces de l'ordre ont riposté par des gaz lacrymogènes.
@Prefet34 déplore et condamne fermement l'agression par jets de projectiles des manifestants contre les forces de l'ordre.
— Préfet de l'Hérault (@Prefet34) September 7, 2019
Manifestation en cours secteur centre-ville #Montpellier. Évitez le secteur. pic.twitter.com/5YfMkFdeqS
Plusieurs altercations ont suivi aux Halles puis rue Saint-Guilhem où une voiture de la police municipale a été incendiée. Les pompiers sont intervenus. Les forces de l'ordre ont en outre fait usage du canon à eau, place de la Comédie. De nombreux heurts ont éclaté.
Six policiers ont été blessés et huit personnes placées en garde à vue. En fin d'après-midi, un manifestant à terre, sur les rails du tram devant la gare, a été pris en charge et évacué par les pompiers.
Un important dispositif de sécurité a été déployé en raison de la présence d'envrion 500 "black blocs". Certains commerçants du centre-ville se sont préparés et avaient protégé leur vitrine avec des panneaux de bois. Les forces de l'ordre s'attendent à une longue soirée.
Des rassemblements ont également eu lieu à Paris ou encore à Rouen et Lille où au moins 700 personnes se sont rassemblées.