Le mouvement de grève national est massivement suivi à Vailhauquès. C'est là que les assistants de régulation du SAMU de l'Hérault reçoivent tous les appels d'urgence. Ils ne recevront pourtant pas la prime de 100 euros versée au personnel des urgences par le gouvernement.
Les assistants de régulation du SAMU sont en grève dans toute la France ce mardi 13 août.
Au centre de Vailhauquès, près de Montpellier dans l'Hérault, les opérateurs, grévistes réquisitionnés, ne comprennent pas pourquoi ils ne percevront pas la prime de 100 euros bruts mensuels, versée au personnel des urgences à partir du 1er juillet 2019.
Thierry Cablat, assistant de régulation depuis 30 ans, est surpris de cet "oubli" : "on est pourtant le premier maillon de la chaîne des secours".
On ne comprend pas bien puisque on est le premier maillon de la chaîne des secours pour tout le département de l'Hérault. Alors on est surpris d'être exclu de cette prime.
700 000 appels traités en 2018 dans l'Hérault
En 2018, les 32 opérateurs de Vailhauquès ont traité 700 000 appels. Tous les appels d'urgence de l'Hérault passent en effet par le centre de régulation du SAMU 34 avant de déclencher si nécessaire des opérations de secours.
Les assistants de régulation ne comprennent donc pas pourquoi ils sont exclus de la prime versée au personnel des urgences.
Ils se sont mis en grève à partir de ce mardi 13 aôut, pour une durée illimitée.
Un mouvement massivement suivi en Occitanie selon les grévistes : 92% des assistants de régulation seraient en grève.
Des grévistes qui sont cependant pour partie au travail : ils ont été réquisitionnés afin d'assurer le bon fonctionnement des urgences.
Un plan d'urgence.. pour les urgences
Selon le site du ministère de la Santé, cette prime " fait partie de l’ensemble des mesures prises à hauteur de 70 millions d’euros dans le cadre de la stratégie d’évolution des services d’urgence, discutée le 14 juin 2019 avec les représentants des professionnels concernés, des fédérations d’établissements, des ordres professionnels, des agences sanitaires et du collectif Inter-Urgences ".
Ce plan d'urgence pour les urgences fait suite à 3 mois de grève dans les hôpitaux français pour dénoncer les conditions de travail du personnel.