Covid plus retour de la grippe : les prochaines semaines inquiètent les autorités sanitaires qui appellent à la vaccination. Notamment dans l'Hérault, un département déjà sous tension dans les laboratoires et les hôpitaux. Et comme ses voisins, en dessous du taux de 50% en vaccination.
Préparez les mouchoirs ! Comme chaque année, la grippe saisonnière s’apprête à faire son retour et cette année, elle vient s’ajouter à l’épidémie de coronavirus. Avec des symptômes très semblables : fièvre, maux de tête, difficultés respiratoires… Il va être difficile de les distinguer au premier abord.
L’effet cumulé de la grippe et du coronavirus
Vient s’ajouter à cela la montée en puissance de l’épidémie de Covid 19. La région de Montpellier est désormais en alerte maximale rouge écarlate et doit affronter la deuxième vague. Et un grande partie de l'Hérault est en alerte rouge renforcée.Les services de soins sont sous tension et craignent de ne pouvoir répondre correctement à la demande pour les patients les plus sévèrement grippés. En France, cette infection virale contagieuse touche près de 2 millions de personnes chaque année, et a fait 8 000 morts en 2019.
Une nouvelle campagne de vaccination
Les autorités sanitaires recommandent fortement de se faire vacciner et ont lancé une nouvelle campagne jusqu'à fin janvier.Les personnes visées prioritairement sont :Il faut prendre des mesures avant que la grippe n’arrive… Il faut au maximum vacciner les personnes fragiles et de plus de 65 ans pour ne pas avoir le cumul de deux épidémies.
- les femmes enceintes
- les seniors
- les personnes de moins de 65 ans atteintes de certaines affections chroniques
- les personnes obèses
- les soignants
La même population que celle désignée comme sensible plus particulièrement au coronavirus.
Un vaccin proposé sur 2 ne trouve pas preneur
En Occitanie cette année, 1,350 millions d' invitations ont été envoyées par l’Assurance Maladie aux plus fragiles et aux professionnels de santé pour se faire vacciner.L’Agence Régionale de Santé espère une montée en puissance, malgré la défiance envers les vaccins. Car jusqu’ici, seulement un bon de prise en charge sur 2 est réellement utilisé. Quant aux soignants, ils ne sont que 30 % à se faire vacciner contre la grippe dans la région.
« On peut mieux faire, ou plutôt on doit mieux faire », explique l’ARS. "Et il n’est jamais trop tôt pour s’en occuper. »
L’an dernier, la couverture vaccinale de la population dans l'Hérault était de 48,8% , très légèrement au-dessus des moyennes régionale et nationale. Mais ce département est le plus en pointe de l'ex-Languedoc-Roussillon, ses voisins étant en dessous des 48%.
Le vaccin contre la grippe peut-il protéger de la covid ?
« Non, précisent les médecins, mais éviter de fragiliser son organisme en ces temps d’épidémie est plus que recommandé. » Ils ciblent notamment les jeunes seniors, qui n’ont pas toujours conscience de ce qu’est une « vraie grippe ». Egalement visés, les plus de 65 ans dont les défenses immunitaires sont plus faibles.Un vaccin efficace à 50 %
Selon le professeur montpelliérain Jacques Reynes, "le vaccin anti-grippe ne protège qu'à 50 % mais évite des formes graves de la maladie."Les autorités sanitaires espèrent convaincre les plus réticents avec un dernier argument : il est possible de se faire vacciner chez son médecin, mais aussi par un infirmier libéral ou à la pharmacie de son quartier en cas de prise en charge.
Enfin, mettre son masque et se laver les mains est plus que jamais utile pour éviter toutes les contaminations !