Les salariés du centre de dialyse de Castelnau-le-Lez en grève depuis le 26 juillet pour une amélioration de leurs conditions de travail, ont suspendu leur mouvement suite aux nouvelles propositions de la direction.
Les salariés de Nephrocare viennent de voter la suspension de la grève. Depuis le 26 juillet, la quasi-totalité du personnel était mobilisée. Pas pour obtenir une augmentation de salaire. Mais simplement pour exercer en sécurité.
Dégradation des conditions de travail
Depuis quelques mois, les conditions de travail se seraient fortement dégradées au sein du centre de dialyse. Malgré l'augmentation du nombre de patients à traiter, le groupe Nephrocare n'a procédé à aucune embauche ni à aucun investissement. Les personnels, en sous-effectifs, ne pouvaient plus assumer cette charge de travail.
Tous les matins, j'allais au travail avec la peur de me tromper, de commettre l'irréparable.
Charlotte PolacciInfirmière centre de dialyse Nephrocare Castelnau-le-Lez
"On était tout le temps au four et au moulin et l'erreur possible ou potentiellement avérée", ajoute Pauline Castella, infirmière centre de dialyse Nephrocare Castelnau-le-Lez.
Mobilisation payante
La mobilisation de 90% du personnel a manifestement convaincu la direction. Elle a notamment concédé une nouvelle organisation du travail, deux embauches et même le paiement des jours de grève. Un succès mais pas un triomphe pour les représentants syndicaux. "On va finir par ne plus pouvoir recruter de personnel soignant", craint Eric Lacoste, Délégué syndical CGT Nephrocare.
Protocole signé
La direction, sollicitée à plusieurs reprises, s'est simplement félicitée, par mail, de la suspension du mouvement. L'arrêt de la grève sera effectif si le protocole négocié mardi 22 août est signé en l'état le 31 août prochain lors de la réunion du CSE.