La plus grande crèche associative de l'Hérault sera-t-elle privatisée ? La question inquiète le personnel en grève jeudi 15 juin pour dénoncer l'intention de la municipalité. Salariés et parents pointent un projet de délégation de service public. La crèche accueille aujourd'hui plus de soixante dix enfants.
Une mobilisation pour sauver une institution. Au Crès, la crèche les Marguerittes a vu passer des centaines d'enfants de la commune et des environs. Aujourd'hui associative, la crèche pourrait être privatisée très rapidement. Au grand désarroi des 30 employées.
Pourquoi sortir de quelque chose qui fonctionne ?
Nadège DuffilsSalariée de la crèche depuis 11 ans
Pourquoi ne pas sortir des standards de la privatisation et du bénéfice, et rester dans l'humain, ça aussi c'est un bénéfice car bien vivre au Crès c'est aussi faire en sorte de faire garder ses enfants dans de bonnes conditions et faire en sorte que les employés qui travaillent dans cette crèche se sentent écoutés avec de bonnes conditions de travail", indique Nadège Duffils, salariée de la crèche.
Peur de la course au profit
Les parents soutiennent le personnel. Avec le passage au privé, eux aussi redoutent une course au profit. "On se doute que ce sera au détriment soit de l'accueil, soit des activités ou du personnel. Cela risque d'être un service de moins bonne qualité", ajoute Jonathan Courtois, Papa d'Emma (3 ans)
Du côté de la mairie, on assume la démarche. Les textes imposent désormais un appel d'offres. Et celui-ci est sans appel. "C'est une mise en conformité. Si on vous emmène un service avec encore plus de garanties en préservant familles et salariés, on ne va pas s'en priver", rétorque Stéphane Champay, maire SE du Crès.
La fin d'une certaine idée de l'accueil de la petite enfance.
Écrit avec Daniel de Barros.