L'AS Monaco, en souffrance tout le match, a logiquement plié en toute fin de partie contre Montpellier et son "super remplaçant" Souleymane Camara, vendredi soir, à domicile en ouverture de la 8e journée de Ligue 1. Le MHSC avec un nul 1 partout repart, comme contre le PSG, avec 1 point.
Avec 19 points en huit matches, Monaco est désormais à égalité avec le Paris SG, mais Neymar et ses coéquipiers reçoivent ce samedi après-midi un Bordeaux toujours invaincu.
Monaco semblait capable de tenir le 1-0, face à Montpellier, acquis grâce à l'inévitable Radamel Falcao (38), mais l'équipe de Leonardo Jardim a logiquement craqué sur un but dans les arrêts de jeu de Camara, de la tête, suite à une remise de Bérigaud, deux remplaçants héraultais.
Score final : 1 partout. C'est bien jouer pour le MHSC.
Un nul qui a provoqué une grande colère de Jardim.
"A cinq minutes de la fin quand tu mènes 1-0, tu dois être encore plus concentré", a regretté le technicien portugais. "Je ne suis pas content, bien sûr. L'objectif de gagner n'a pas été rempli. Il nous a manqué de la qualité dans notre travail de transition en 2e mi-temps. On a une marge de progression. Quand on perd deux points comme ça, les joueurs réfléchissent. Tout le monde réfléchit. Il y a besoin de faire plus. Cela vaut pour tous. Il est important de rester avec cette faim de travailler et de progresser".
Auteur de douze buts en huit matches de Ligue 1, et surtout, sur ses 13 derniers tirs cadrés, Falcao avait allumé la seule étincelle d'une soirée bien compliquée.
Mais Monaco a beaucoup souffert contre une équipe de Montpellier qui, la semaine dernière, avait déjà tenu le Paris SG en échec (0-0).
"Cela aurait été immérité de revenir sans point. Mais on aurait pu aussi mener et gagner ce match", a noté l'entraîneur montpelliérain Michel Der Zakarian.
Camara, un remplaçant prolifique
Montpellier, organisé dans le même 5-4-1 très défensif que la semaine passée, débutait très fort. D'entrée, Ninga et Mbenza mettaient à mal Glik, dans les duels, et toute l'arrière-garde monégasque. Le premier frappait de peu à côté (2). Le deuxième ne cadrait pas son coup-franc (5). Puis sur un raid de Roussillon, Sessegnon ne convertissait pas l'offrande (9).
Le maigre public de Louis-II commençait à gronder. Pourtant, la fin de période s'équilibrait. Monaco frappait deux fois (Lemar 25, Jovetic, 29), mais sans cadrer.
Finalement, Falcao allait montrer sa classe peu après. Lancé par Jovetic, Lopes galopait côté droit puis centrait pour "le Tigre". Avant de se jeter pour ouvrir la marque (validé grâce à la +golden line+), le buteur s'était, au préalable, défait de ses défenseurs par un parfait appel-contre appel (1-0, 38).
"A la mi-temps, on était motivé. On est resté concentré", a repris Michel Der Zakarian. "C'est la première fois que Monaco a aussi peu d'occasions cette saison. Après le match contre Paris, tout le monde a dit, et moi le premier, que la pelouse nous avait avantagés. Mais on leur avait aussi laissé peu d'espaces. On l'a vu encore ce soir.".
En seconde période, les Azuréens défendaient leur avantage pied à pied, à l'image du retour défensif de Glik (60). Jusqu'à cette ultime seconde, où Camara, formé à Monaco et remplaçant le plus prolifique de la L1, réduisait en cendres les velléités de victoire monégasques (1-1, 90+2).
Michel Der Zakarian (entraîneur de Montpellier) :
"On a fait un très bon match. On a de belles occasions avant qu'ils ne marquent. On a fait un gros match défensivement, collectivement, et dans l'agressivité. Il nous a juste manqué cette justesse technique, mais on n'a pas lâché. Les remplaçants ont apporté leur contribution sur la remise de la tête et sur le but. On a eu le mental et les +cojones+ pour revenir. Cela aurait été immérité de revenir sans point. Mais on aurait pu aussi mener et gagner ce match. La vérité, c'est qu'ils ont marqué avant nous. C'est la première fois que Monaco a aussi peu d'occasions cette saison.
A la mi-temps, on était motivé. On est resté concentré. C'est l'état d'esprit que j'attends de tous les joueurs de l'effectif: bien défendre collectivement. Après on a des joueurs de vitesse, il faut que l'on gagne en efficacité. (sur leur début de match) On savait que leur latéraux participent beaucoup au jeu. Il fallait aller dans leur dos et laisser Glik et Jemerson en un contre un. Après Paris, tout le monde a dit, et moi le premier, que la pelouse nous avait avantagé. Mais on leur avait aussi laissé peu d'espaces. On l'a vu encore ce soir."