Une perquisition a eu lieu à l'hôtel de ville de Montpellier, ce jeudi matin, dans le cadre des plaintes déposées par neuf élus de la Métropole contre Philippe Saurel. Ils accusent le président de la Métropole de détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts.
Plusieurs services de la mairie de Montpellier ont fait l'objet d'une perquisition du SRPJ (service régional de la police judiciaire), ce jeudi 12 décembre, dans le cadre d'une affaire visant Philippe Saurel.
Plusieurs plaintes pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts ont en effet été déposées par neuf élus de la Métropole dans le cadre des lettres envoyées en février dernier par le maire de Montpellier aux habitants de plusieurs communes environnantes.
Cette note, déposée dans des milliers de boîtes aux lettres au Crès, à Pignan, Vendargues, Montaud, Grabels, Murviel-Lès-Montpellier, Castelnau-Le-Lez et Lattes, reprochait aux maires de ces communes de ne pas avoir voulu voter le budget 2019 de la Métropole. Elle détaillait aux administrés "les projets auxquels leurs représentants se sont opposés". Ces élus avaient été, pour la plupart, écartés de l'exécutif de la Métropole suite à cela.
Cette perquisition fait donc suite à l'instruction des plaintes des maires et conseillers municipaux des communes concernées. Ils reprochent en effet à l'élu d'avoir fait envoyer ces lettres avec les moyens de la ville de Montpellier, pour un coût d'une dizaine de milliers d'euros. Les enquêteurs étaient à la recherche d'éléments qui pourraient confirmer ou infirmer cette affirmation.
De son côté, le maire de Montpellier a répondu en déposant plainte contre ces 9 élus pour dénonciation calomnieuse. Lui assume son courrier aux administrés des maires récalcitrants.
"Ceux qui aujourd'hui se révoltent, ce sont ceux qui ne sont plus vice-présidents, ils ont perdu un salaire, avait-il répondu en avril dernier lors d'une conférence de presse. Ils avaient aussi l'habitude de taper sur Montpellier, maintenant ils ne taperont plus sur Montpellier."
Nous vous résumions cette affaire il y a quelques mois :