70 rassemblements étaient prévus dans toute la France pour dire non à l'antisémitisme à l'appel des présidents du Sénat, Gérard Larcher, et de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Ils étaient environ 1500 à Perpignan où le rassemblement national, qui avait organisé sa propre manifestation le matin, est revenu l'après-midi devant la préfecture
Des rassemblements et manifestations pour dire "non à l'antisémitisme" ont eu lieu un peu partout en France et dans les principales villes d'Occitanie. Environ 500 personnes avaient répondu à l'appel du maire RN de Perpignan, Louis Aliot, et se sont rassemblées devant le Castillet dimanche matin 12 novembre.
Lutte absolue contre le racisme et l'antisémitisme
1200 personnes selon la police, 2500 d'après les organisateurs ont rejoint le cortège l'après-midi devant la préfecture, suite à l'appel de l'association des maires de France et en présence de la présidente PS de Région, Carole Delga. "Quand on attaque un juif de France on attaque la République. C'est une lutte absolue contre l'antisémitisme et le racisme et rappeler que l'extrême droite est toujours une menace pour les juifs de France. Nous sommes donc debout et combatifs", a lancé Carole Delga, interrogée par notre équipe de France 3 Pays catalan.
Appel à l'union
"C'est pour exprimer l'humilité, le respect, la gravité, que je prends la parole, la compassion et la révolte qui habitent nos cœurs en pensant bien évidemment à toutes les victimes de la barbarie. À tous ceux qui souffrent. En pensant aux victimes des actes antisémites au quotidien. Nous affirmons être solidaires avec nos compatriotes juifs, nos compatriotes avant tout et de façon inaliénable. Les maires savent ce qu'il en coûte de faire vivre le pacte républicain. Vous l'avez fait malgré vos divergences et vos différences, je vous en remercie."
Dans la lutte contre l'antisémitisme et celui de la défense de la république et de ses valeurs l'union n'est pas une option c'est un devoir.
Edmond Jorda, maire de Sainte Marie la MerPrésident de l'association des maires de France pour les Pyrénées-Orientales
Dans la lutte contre l'antisémitisme et celui de la défense de la république et de ses valeurs, l'union n'est pas une option c'est un devoir", a lancé à la foule Edmond Jorda.
À Montpellier, la marche a rassemblé près d'un millier de personnes sur la place de la Comédie, en présence du maire Michaël Delafosse. Citant le poète Lamartine dans son discours il a déclaré " Je suis de la couleur de ceux que l'on persécute. Ce combat-là n'est pas celui des juifs de France mais celui de tous les Français", a poursuivi le maire de Montpellier, très applaudi par la foule.
Montpellier @MDelafosse pic.twitter.com/GC198slHjv
— Yvanhoé (@JTibrez) November 12, 2023
Peur
À Nîmes 1500 personnes avaient répondu à l'appel à manifester. Le rassemblement a eu lieu dans la matinée sur le parvis de la Maison carrée. "1000 actes antisémites ont été recensés en un mois en France depuis l'attaque du Hamas. C'est une situation très inquiétante.
Certaines personnes ont peur de sortir de chez elles, d'autres ont peur d'emmener leurs enfants à l'école.
Daniel BenfredjDélégué de la Ligue Internationale contre le Racisme et l’Antisémitisme dans le Gard
Il faut un sursaut républicain pour dire "Non" à l'antisémitisme", a ajouté Daniel Benfredj, délégué de la LICRA dans le Gard, interrogé par France 3 Occitanie. Les manifestations se sont dispersées dans le calme en fin d'après-midi.