Mardi, au mondial de handball, c'est soir de quart de finale. La France affronte la Suède à 19h, à Lille. A l'Aréna de Montpellier, on joue à 20h45 un classico qui sent la poudre : Espagne/Croatie. Un régal pour les amateurs de Handball.
Qualifiés difficilement face aux Brésiliens, les Espagnols ont la rage dans cette compétition : après avoir manqué les JO, les doubles champions du monde 2005 et 2013 rèvent du titre.
Leur équipe expérimentée veut sa revanche, d'autant que nombre de joueurs majeurs jouent là leur dernier tournoi international.
En face, la Croatie: qualifiés facilement face à l'Egypte, les Croates restent imprévisibles. Ces jeunes joueurs pleins de talents sont capables de tout : de gagner comme de perdre contre tout le monde.
Le récit de S.Banus :
Andrej Golic, qui a été sélectionné 149 fois en équipe de France et qui fut champion du monde avec les Costauds en 2001 en France, était l'invité de notre journal de 12 h. Ecoutez son analyse :
La Suède affronte l'équipe de France et ses 4 joueurs montpellierains, à Lille
"On n'a pas peur de l'ambiance, au contraire, on a hâte d'y être", prévient le pivot du Paris SG Jesper Nielsen qui compte créer la surprise face à la France, ce mardi en quart de finale du Mondial, devant les quelque 28.000 supporters du stade Pierre-Mauroy.
La Suède aborde ce match-couperet en pleine confiance et avec beaucoup de fraîcheur, n'ayant pas eu à puiser dans ses réserves dimanche face au Bélarus, mis à genoux en vingt minutes (score finale: 41-22).
"L'ambiance sera magnifique (...) Mais on ne devra pas trop faire attention au public. Le terrain a les mêmes dimensions que d'habitude, nous le même nombre de joueurs donc il n'y a pas de raison de ne pas rester calme", explique l'ailier droit Niclas Eckberg.
"On ne peut qu'avoir envie de disputer un match comme ça. On s'entraîne tous les jours pour vivre ce genre de moments", poursuit Jim Gottfridsson, partenaire en club à Flensburg (Allemagne) du Français Kentin Mahé, avec qui il partage le poste de demi-centre.
L'équipe scandinave, qui a attaqué la compétition avec un groupe nettement rajeuni et renouvelé depuis le fiasco des JO-2016 (avant-dernière au classement), se réjouit de pouvoir se jauger contre la référence du handball.
Andresson: "Rien à perdre"
"C'est le test le plus difficile car la France est pour moi la meilleure équipe dans le tournoi et en plus elle évolue à domicile. On est seulement au début de notre voyage, il y a des choses à améliorer mais on a déjà de bonnes bases pour le futur. On n'a rien à perdre", explique Kristjan Andresson, le sélectionneur islandais de la Suède, arrivé après l'échec brésilien.
Cette équipe en plein renouveau rêve de renouer avec son glorieux passé, lorsqu'elle régnait sur le monde dans les années 90, avant de perdre la finale du Mondial-2001 à Paris face aux Bleus !
"La France a aussi éliminé la Suède de son Mondial à domicile en 2011 donc on espère lui rendre la pareille ! Mais il n'y a pas de sentiment de revanche pour autant car notre équipe est jeune. C'est du passé", souligne le pivot Andreas Nilsson.
Comment les Suédois comptent-ils s'y prendre ?
"La clé du match pour nous sera de bien défendre, que nos gardiens réalisent des arrêts pour que nous puissions développer notre jeu rapide et mettre des buts faciles en contre-attaque, avance Jesper Nielsen, le pivot du PSG, qui côtoie au quotidien Karabatic et consorts.
"On a joué comme ça depuis le début du tournoi et ça nous a souri jusque-là. Notre équipe a faim et est capable de pousser la France dans ses retranchements", ajoute-t-il.
Les Bleus sont prévenus.