Le Département de l'Hérault a lancé une opération de solidarité alimentaire afin de soutenir les personnes dans le besoin. Main dans la main avec l’Etat, les associations caritatives, les employés en insertion et les producteurs locaux se sont donnés comme objectif de respecter un circuit court.
10 000. C’est le nombre de bocaux confectionnés et dont une partie a été récupérée ce mercredi 1er décembre au matin par la Banque alimentaire au marché de la gare de Montpellier. Purée de pommes de terre et courgettes, compotes de pommes de Mauguio... Ces bocaux sont destinés aux plus démunis.
“L’Hérault est le deuxième département de France le plus touché par la précarité”
Car la crise sanitaire est aussi économique. Depuis la pandémie, de plus en plus de personnes font appel aux associations caritatives pour pouvoir se nourrir.
Nous sommes un département très touché par la précarité. Nous étions montés à plus de 44 000 allocataires du RSA dans l’Hérault. Après un court plateau, ce chiffre a diminué à plus de 41 000. Mais nous nous attendons à nouveau à une augmentation du nombre de familles tributaires
Claudine Vassas, déléguée départementale à l'insertion et l'économie solidaire
Pourtant, la précarité peut tout de même rimer avec qualité alimentaire, en mangeant des produits venant d’agriculteurs de proximité.
On parle uniquement de produits sains, qu’ils soient des produits de récupération ou de fin de stock. Il est évident qu’ici, nous avons exactement la même exigence de résultat que lorsque nous travaillons pour nos clients
Sylvain Goineau, directeur de Label d'Occitanie
La seule différence, explique-t-il, “c’est que nous travaillons à prix coûtant. Mais ça, c’était notre participation : nous donnons de notre temps et de notre compétence".
Denis Vassal, trésorier de la Banque alimentaire de l’Hérault, raconte que “dorénavant, nous avons l’autorisation d’acheter des denrées, ce dont nous n’avions pas le droit jusqu’à présent.” Invendus ou en surplus, les fruits et légumes récupérés sont cuits puis transformés en soupes, purées, compotées ou encore confitures. Les préparations sont empotées sous vide et stérilisées par l’entreprise Label d’Occitanie.
Les bénéficiaires finaux ont augmenté de 20% par rapport à 2020 avec des dons de denrées qui stagnent. On doit donc trouver de nouvelles sources d’approvisionnement
Denis Vassal, trésorier de la Banque alimentaire de l'Hérault
Se rapprocher des agriculteurs locaux pour obtenir des produits frais ou transformés et ainsi faire profiter l’économie locale est devenu comme une évidence.
Coût de l’opération : 40 000 euros
Pour le moment, il ne s’agit que des prémices de cette opération, d’un coût de 40 000 euros. Après la livraison des 10 000 bocaux cet hiver, il sera l’heure de la phase d’évaluation avec tous les partenaires et les personnes impliquées dans la distribution “afin de voir comment l’adapter et la rendre plus performante”, affirme l’élue au Département Claudine Vassas. “Notamment en proposant davantage de recettes”, complète le trésorier de la Banque alimentaire de l'Hérault.