Montpellier : 30 ans de prison pour le beau-père du petit Nolhan, battu à mort à Perpignan

Vendredi 29 novembre, le beau-père de Nolhan, tué sous les coups à l’âge de deux ans et demi en 2012, a été reconnu coupable lors de son procès en appel à Montpellier. La mère du petit garçon a été condamnée à cinq ans de prison.
 

Le verdict annoncé en première instance, en 2017, a été confirmé en appel, vendredi 29 novembre : Erkan Pegkoz a été reconnu coupable d’avoir battu à mort le fils de sa compagne, à Perpignan en 2012, et a été condamné à 30 ans de prison. Nolhan avait deux ans et demi. La mère de l'enfant a elle été condamnée à cinq ans de prison dont deux avec sursis pour "abstention volontaire d'empêcher un crime".

Face à la cour d’assises de l’Hérault, l'avocat général Georges Gutierrez avait requis 30 ans de réclusion criminelle contre le beau-père, dénonçant un crime "abominable". Il avait demandé sept ans de prison contre la mère "indigne", Laure Filly-Darricau, qui avait selon lui "donné un permis de tuer". Dans son réquisitoire le magistrat a rappelé l'ampleur des sévices subis par le petit garçon, arrivé à l'hôpital le 25 juin 2012 le corps "brisé" et "le cerveau déchiré".
 


Le beau-père et la mère se renvoient la responsabilité


Malgré cela, le principal accusé a continué à nier avoir frappé l’enfant. "Je n'ai jamais levé la main sur Nolhan", a-t-il à nouveau assuré vendredi avant que la cour se retire pour délibérer. Les deux trentenaires se rejettent toujours la responsabilité des coups mortels.

Le 25 juin 2012, Erkan Pegkoz s'était présenté aux urgences de l'hôpital de Perpignan avec le garçonnet inconscient et portant de multiples lésions. L'enfant était décédé trois jours plus tard au CHU de Montpellier. Les enquêteurs, qui avaient connaissance d'un signalement de la nounou de l'enfant en avril pour des traces de violences, avaient rapidement placé la mère et le beau-père en garde à vue. En fin de garde à vue, la mère de l'enfant avait accusé son compagnon, chez qui elle vivait depuis quelques mois, d'avoir frappé à mort son fils car il ne supportait pas que l'enfant demande régulièrement à voir son père.
 

"La plus grosse erreur de ma vie"


Le procès en appel s'est tenu dans une ambiance de tension marquée par de fréquentes altercations entre Me Eric Dupond-Moretti, qui défendait M. Pegkoz, et la présidente Sylvie Chamayou.

Appelé jeudi à la barre, le père de Nolhan, qui résidait dans les Landes et ne voyait son enfant que lors des vacances scolaires, a livré un témoignage bouleversant. Deux jours avant le drame, alors qu’il était prévu qu’il vienne chercher le petit garçon, il avait finalement fait demi-tour sur l’injonction d’Erkan Pekgoz. Une décision qui le hante aujourd’hui : "Ce soir-là, j'ai fait la plus grosse erreur de ma vie", a-t-il raconté. "Ça fait sept ans que je vis avec cette culpabilité".
 
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