Le squat du centre social Bonnard à Montpellier a été évacué ce jeudi matin à Montpellier. Une cinquantaine de personnes dont 5 mineurs, originaires des pays de l'Est, l'occupaient jusqu'à présent. C'est la Ligue des droits de l'Homme de l'Hérault qui a alerté les médias.
Près de 50 personnes ont été expulsées ce matin du squat de la rue Bonnard, dans le centre ville de Montpellier. Les forces de l'ordre sont passées à l'action jeudi matin pour évacuer l'ancien foyer bonnar, occupé depuis fevrier 2019.
Une cinquantaine de personnes : 17 femmes, 34 hommes et 5 enfants âgés d'un an et demi à 16 ans y résidaient.
Les associations humanitaires locales sont vent debout : elles assurent que la préfecture leur avait donné un délai en pleine recrudescence de l'épidémie de Covid-19.
Sophie Mazas, présidente de la Ligue des droits de l'Homme de l'Hérault est en colère, une fois de plus : "Il y a des femmes, des enfants des familles dans ce squat ! La préfecture de l'Hérault avait promis de ne pas les expulser ! "
On est toujours dans une crise sanitaire dont on ne connait pas les développements futurs. Mettre des gens dans la rue me semble un peu léger de la part de l'administration !
Proposition de relogement
De son coté, le service de la communication de la préfecture de l'Hérault ne confirme ni n'infirme cette parole donnée, arguant que, de toutes manières, le représentant de l'Etat dans le département ne veut pas laisser perdurer les squats à Montpellier.Les services de la préfecture précisent également qu'une solution de relogement dans la ville de Montpellier, en hôtel notamment, sera proposée à chaque personne qui vivait dans ce squat :Tout s'est passé dans le calme, il n'y a pas eu de heurts, nous avons déployé un important dispositif sanitaire et social.
- 20 personnes sont hébergées dont les 2 familles présentes (une famille de 6 personnes et une de 4 personnes, un couple de personnes âgées et 8 personnes isolées).
- 10 personnes en situation irrégulière ont été prises en charge par la police aux frontières (7 albanais, 1 algérien et 2 moldaves).
Construction d’une résidence pour jeunes travailleurs.
Selon la prefecture, un jugement datant du 3 avril 2019 du tribunal d’instance de Montpellier avait octroyé un délai de six mois aux occupants pour partir, mais les squatteurs n’ayant pas obtempéré à cette injonction de la juridiction judiciaire, un commandement de quitter les lieux a été notifié aux occupants le 16 octobre 2019 dernier.L’occupation illégale des lieux par 51 personnes, bloquait le propriétaire, la société In’li Sud-Ouest Groupe Action Logement, dans la réalisation de travaux d’une résidence pour jeunes travailleurs.
"Ce projet de construction de 59 appartements meublés permettra de loger un public jeune en formation diplômante, en stage, en intérim, en contrat à durée déterminée ou en situation de plein emploi. " écrit la préfecture de l'Hérault dans un communiqué.
Un second squat évacué au centre ville
Après la rue Bonnard, les forces de police ont réalisé une seconde intervention à quelques centaines de mètres de là, dans la vieille ville.Un deuxième squat connu sous le nom de "Casa del Sol" était installé depuis plusieurs mois dans une bâtisse historique de la rue du Faubourg-Saint-Jaumes.
Là, un jugement en date du 14 avril dernier a ordonné la libération des lieux par les occupants. "Seules deux personnes étaient présentes ce matin et ont été évacuées. Le site est sécurisé." peut-on encore lire dans le communiqué de la préfecture.