9 étudiants de Montpellier vont s'envoler pour Boston. Ils y présenteront devant 3.000 étudiants du monde entier, leur travail de recherche en biologie synthétique portant sur un process de contraception innovant à base de probiotiques. Reportage au Centre de Biochimie Structurale de Montpellier.
Dans les boîtes de petri, on découvre le Lactobacillus jensenii, une bactérie qui pourrait bien révolutionner d'ici 10 ans la contraception féminine.
Tamara, étudiante en master biologie santé à la faculté des sciences de Montpellier s'intéresse avec 8 autres étudiants, au microbiote vaginale pour mettre au point un nouveau mode de contraception.
Les travaux débutés en juin sont dirigés par une équipe d'enseignants-chercheurs.
L'idée est venue quand nous avons parlé entre nous des problèmes de natalité et de surpopulation dans les pays de développement. A cela s'ajoute les problèmes environnemetaux et de consommation d'hormones chez les femmes" explique Tamara.
L'étude du microbiote vaginale est récent. Chaque femmes possèdent en grande quantité des Lactobacillus jensenii dans son vagin.
L'idée pour ces jeunes chercheurs en biologie synthétique est de combiner ce micro organisme vivant avec une protéine pour créer un probiotique spermicide.
Ce serait une contraception naturelle simple. Il n'y aurait pas besoin de prendre un probiotique quotidiennement grâce aux bactéries du vagin" précise Julien Mathieu, étudiant en Master 1 Physique et ingéniérie du vivant.
Cette contraception sans hormone et non invasive porte le nom de Vagineering.
Sur une vidéo, dans notre reportage, on distingue la trajectoire des spermatozoïdes. On voit que leur vitesse diminue sous l'action des molécules spermicides testées. Mais il y a encore quelques années de recherche pour mener l'expérience à bien.
L'idée désormais est de vulgariser ce travail à travers un site internet en cours de fabrication...
Dans un mois Vagineering sera présenté officiellement sur le célèbre campus américain du MIT de Boston à l'IGEM, un congrès et concours scientifique international réputé qui réunira 3.000 étudiants et chercheurs du monde entier.