Montpellier : comment surveiller l'environnement et la pollution grâce aux lichens sur les arbres

Évaluer la qualité de l’air en ville en observant les arbres à côté de chez soi, c’est ce que propose le réseau Tela Botanica à Montpellier. Un programme participatif sur l’environnement baptisé Lichens Go !

Ils sont notre poumon vert en ville. Platanes, marronniers, chênes, érables… Les arbres absorbent le CO2, régulent la chaleur et sont des sentinelles de l’environnement. Ils intéressent beaucoup l’observatoire de botanique créé à Montpellier, Tela Botanica, qui réunit chercheurs et citoyens.
« 

Nous voulons créer une communauté autour de l’arbre. Car ils sont des réservoirs de biodiversité en milieu urbain

Elodie Masseguin, coordinatrice des programmes participatifs Tela Botanica

 ».

Le lichen, un organisme très spécial qui réagit à la pollution

Dans le cadre du projet « Auprès de mon arbre », le réseau lance un appel aux habitants. Objectif, observer et répertorier les lichens sur les arbres près de chez soi en ville.
Le lichen, c’est un mélange d’algue et de champignon qui s’accroche sur le tronc et les branches.
La famille des différents lichens est très vaste. Et ils sont réactifs à la pollution. En les observant, on peut recueillir des informations précieuses sur la qualité de l'air.

Devenez un détective de la forêt urbaine

Comment procéder ? C’est simple, pas besoin d’être un expert en botanique. Une loupe et un bout de grillage suffisent ! Il faut choisir 3 arbres en ligne, appliquer sur le tronc le grillage pour délimiter les zones et inventorier les différents lichens présents.

Le site de Tela Botanica propose un guide pour les reconnaître, appelé clé de détermination. Reste ensuite à renseigner les données.
« C’est un projet très intéressant pour les habitants. Entre Montpellier ou Nîmes, y a-t-il des différences notables sur le niveau de pollution et son évolution ? L’enquête va nous aider à le comprendre. L’idéal est d’y participer sur le long terme », explique Elodie Masseguin, coordinatrice du projet à Montpellier.
 

Plus l'air est riche en dioxyde d'azote, moins il y a de lichens

Les premières données, analysées par un groupe d’élèves de l'école polytechnique, montrent que la diversité en lichens est directement reliée au taux moyen de dioxyde d'azote mesuré dans l'air. 
Le dioxyde d’azote, NO2, est produit notamment par les moteurs des véhicules. Il a des effets toxiques sur notre santé et entraîne des problèmes respiratoires.
Plus il y a de NO2, moins notre petit champignon "alien" se développe.
Montpellier fait partie des très mauvais élèves en terme d’action contre la pollution des voitures, selon un rapport de Greenpeace en décembre 2019.
Alors, pas de doute : les arbres de la ville ont aussi beaucoup de choses à nous dire sur l’air que l’on respire !

 
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