Demandez le programme ! Le rendez-vous annuel des plus grands chorégraphes internationaux, avec de nombreux spectacles de danses gratuits à Montpellier et dans les communes de la métropole dévoile sa 43e édition.
Les spectateurs ont rendez-vous avec les plus grands noms de la danse du 20 juin au 4 juillet. Pour cette nouvelle édition, Montpellier Danse s'éloigne du "chaos du monde" et navigue "entre mémoire" et "création".
Cette 43e édition de Montpellier Danse, aurait dû résonner du bruit et de la fureur du monde… peut-être aurait-elle dû se taire devant ce fracas, ce chaos… mais the show must go on et cette édition ne sera que celle du temps qui passe, de la mémoire de ce bientôt demi-siècle de danse à Montpellier, en France, et dans le monde…
Jean-Paul MontanariDirecteur du festival
Jean-Paul Montanari, qui a 75 ans, explique qu’il vit peut-être sa dernière édition à la tête du festival. Il a pris la direction de rendez-vous de la danse contemporaine a pris la direction en 1983, deux ans après sa création.
23 spectacles, dont dix créations
Angelin Preljocaj ouvrira cette édition, les 20 et 21 juin à l'Opéra Berlioz, avec un triptyque fait de deux reprises de ses œuvres, "Annonciation" et "Noces", et d'une création, dont on ne sait rien encore.
Deux reprises sont très attendues, pour "viser l’authenticité" selon le directeur du festival. D’abord, "Palermo Palermo", "pièce énorme" créée en 1989 par l'iconique Pina Bausch (1940-2009) sera reprise dans la grande salle de l'Opéra Berlioz, les 29 et 30 juin et le 1er juillet. Originaire de Montpellier, la danseuse-chorégraphe Sarah Matry-Guerre réécrit pour sa part "Désert d'Amour", une pièce qui a marqué son enfance lors de sa création en 1984 par Dominique Bagouet, le fondateur de Montpellier Danse, décédé en 1992.
A l'inverse, Jean-Claude Gallotta, considéré depuis 40 ans comme l'un des plus importants représentants de la nouvelle danse française, explique vouloir "sublimer" et "refonder" sa pièce "Ulysse", qui date de 1981, en la rendant "plus imprégnée encore par les thèmes de l'exil" (2 et 3 juillet au Théâtre de l'Agora).
Ancienne dirigeante du Centre chorégraphique de Montpellier, Mathilde Monnier revient quant à elle au festival avec une création, "Black Light", un "spectacle-manifeste" sur les violences quotidiennes faites aux femmes inspirées de H24, une série diffusée sur Arte en 2021, et de ses rencontres lors d'ateliers qu'elle mène avec des victimes de violences.
Miroir du "désastre physique qui s'inscrit dans les corps, marqués pour longtemps", sa pièce se veut aussi "joyeuse", a-t-elle expliqué. Créée à l'Agora de Montpellier les 22 et 23 juin, la pièce sera montrée au festival d'Avignon du 20 au 23 juillet puis partira en tournée.
Toujours du côté des créations, Nadia Beugré, qui a grandi en Côte d'Ivoire, poursuit ses recherches sur les questions de genre avec "Prophétique (On est déjà né.es)", fruit de ses échanges avec des membres de la communauté transgenre d'Abidjan, "coiffeur.ses le jour, divas des dancefloor la nuit" (21 et 22 juin au Théâtre de la Vignette).
L’an dernier, 30 000 festivaliers ont participé à Montpellier Danse.