L’association "Nous voulons des coquelicots" organise 24 rassemblements en Occitanie pour alerter le grand public sur les effets et les dangers des pesticides. Alors que plusieurs maires tentent de les faire interdire, comme celle de Murles, le gouvernement reste divisé sur la question.
Pour fêter son premier anniversaire, l’association «Nous voulons des coquelicots» organise ce vendredi et demain plusieurs centaines de rassemblements en France.
Une table ronde est prévue à Montpellier à 18h30 ce vendredi. Parmi les invités, Clothilde Ollier, la maire de Murles dans l’Hérault.
Mardi, elle a déposé un arrêté pour interdire les pesticides à proximité des habitations dans son village du Pic Saint-Loup. C’est la seule dans la région Occitanie.
En sortant de la préfecture, elle a tout de même précisé «qu’elle ne se faisait pas beaucoup d’illusions».
La semaine dernière, le tribunal administratif a en effet suspendu l’arrêté anti-pesticide du maire de Langouët en Bretagne. Il voulait établir une distance de 150 mètres entre cultures et population. Mais la justice a estimé que Daniel Cueff était incompétent pour "réglementer l'utilisation des produits phytopharmaceutiques sur le territoire de sa commune".
Un traitement national voulu par le gouvernement
Au ministère de la Transition écologique et solidaire, on assure que le gouvernement va traiter le sujet "nationalement", et bientôt publier un décret pour établir une distance réglementaire. On avance timidement une distance de 100 mètres autour des habitations. Mais au ministère de l’Agriculture, on est plutôt entre 3 et 5 mètres grand maximum.
Cette carte montre en Occitanie que le Gard et l'Hérault sont les 2 départements les plus consommateurs de pesticides, notamment pour les vgnes et les vergers, avec l'Aude dans une moindre mesure.
La FNSEA ne veut surtout pas d'une distance de 150 mètres.
Le syndicat agricole indique que cette zone de non-culture représenterait jusqu'à 15% des surfaces pour certains agriculteurs. Donc impossible à mettre en oeuvre.
L’association «Nous voulons des coquelicots» a recensé 24 communes en France où les maires tentent d’interdire les pesticides sur tout ou partie de leur territoire.