Ce mardi 30 novembre, associations, syndicats et partis politiques se sont rassemblés devant la préfecture de Montpellier afin de demander la levée de la propriété des brevets sur les vaccins anti-Covid.
Ils ont suivi le mouvement international lancé devant l’OMC à Genève, en Suisse, à la mi-octobre. Paris, Lille, Rouen ou encore Montpellier... Ils sont membres d’associations, de syndicats ou encore de partis politiques et ont tous un point commun : ils réclament collectivement la levée des brevets sur les vaccins, les tests ainsi que les traitements contre le coronavirus.
Il y aura toujours des variants si le taux de vaccination n’atteint pas un certain seuil. C’est du bon sens ! Tous les moyens disponibles pour lutter contre la pandémie doivent être accessibles à tous les habitants de la planète. Et les licences et les brevets sont des freins à cela. Ils empêchent de développer des solutions à bas coût !
Boris Chenaud, enseignant-chercheur en physique à l'Université de Montpellier et membre de la Carmagnole
“Sans campagne vaccinale internationale, il est impossible de traiter une pandémie internationale.”
Pfizer, Moderna... Comment faire le poids face à la puissance de ces groupes pharmaceutiques ?
Avant d’être entendu par eux, nous voudrions que la France et l'Europe, qui freinent la levée des brevets, prennent leurs responsabilités. C’est un travail de longue haleine mais la mobilisation peut payer. Sans campagne vaccinale internationale, il est impossible de traiter une pandémie internationale.
Boris Chenaud, enseignant-chercheur en physique à l'Université de Montpellier et membre de la Campagnole
La date du 30 novembre n’avait pas été choisie par hasard : elle correspondait à la date de réunion de l’OMC. Mais à cause de l’importante propagation du variant Omicron ces dernières semaines “et car ils ne savent probablement pas trop comment réagir face à la pression qui vient de toute part”, la réunion a finalement été ajournée. La prochaine date décidera de la prochaine mobilisation des militants. En attendant, la cinquantaine de personnes rassemblées à Montpellier hier soir ont prévu de se revoir “pour essayer d’ouvrir le débat davantage sur la ville, sur le territoire et au sein des entreprises afin de mobiliser le maximum de gens, car c’est la clé pour sortir de cette crise”, affirme Boris Chenaud.