Cet appareil de radiothérapie, tout droit venu des Etats-Unis, permet de traiter les cancers de manière plus ciblée. Explications.
À l'Institut du cancer de Montpellier, depuis quelques jours, c'est la star. Il s'agit bien sûr du nouvel équipement de radiothérapie : l'IRM accélérateur. Cette machine américaine permet d'irradier certaines tumeurs en utilisant l’imagerie par résonance magnétique (IRM), et non plus le scanner comme auparavant. De quoi mieux traiter certaines tumeurs dites mobiles, comme les tumeurs du pancréas, du poumon, du cerveau et de la prostate.
David Azria, professeur, attendait ce bijou de technologie depuis quatre ans. Aujourd'hui, il ne cache pas son enthousiasme :
L'idée, c'est de mieux voir la zone que l'on doit traiter mais aussi de mieux protéger autour de la zone.
- David Azria, chef de service de l'oncologie radiothéraphie
Quels avantages ?
Tout d'abord, cet appareil limite les effets secondaires. Actuellement, avec les appareils de radiothérapie, les médecins ne peuvent pas suivre la tumeur pendant le rayonnement. Conséquence : ils délivrent une dose maximale à la tumeur, mais ils touchent également une partie des organes sains situés à proximité de cette tumeur.
Ce nouvel appareil offre ainsi la possibilité d'un calcul rapide de la dose en utilisant des données d'images volumétriques capturées juste avant le traitement, voire en temps réel. Ainsi, ils peuvent suivre de près la tumeur mais aussi regarder si l'organe bouge durant le traitement.
Au total, 230 patients par an pourront, à terme, profiter de ce nouveau traitement. Tout ceci a toutefois un coût, et pas des moindres : 10 millions d'euros d'investissement ont été nécessaires.
En France, Montpellier est la deuxième ville à se doter de cet appareil ultra-performant. En septembre 2017, c'est l'institut de Marseille qui avait, pour la première fois, installé cet IRM.