Montpellier : parce qu'il l'avait "mal regardé", un homme jugé à Montpellier pour avoir donné un coup de cutter à la gorge au metteur en scène Alain Françon

Les assises de l'Hérault jugent depuis ce lundi 5 décembre l'agresseur du metteur en scène Alain Françon. L'homme avait gravement blessé à la gorge l'artiste de passage à Montpellier. Il avait prétexté un mauvais regard.

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Un homme de 33 ans comparaît depuis lundi devant les assises de l'Hérault pour "tentative de meurtre" pour avoir grièvement blessé d'un coup de cutter à la gorge le metteur en scène français Alain Françon en mars 2021 à Montpellier. Mohamed Kamel, un Algérien arrivé en France à l'âge de 11 ans, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

L'homme de théâtre de 76 ans, absent lundi, devrait venir témoigner mardi. Le verdict est attendu mercredi. Alain Françon, grand amoureux de Tchekhov et défenseur d'auteurs contemporains, avait reçu un coup d'un objet tranchant, porté par derrière alors qu'il se promenait le 17 mars 2021 en fin de matinée à Montpellier, où il était venu animer une formation.

Une plaie d'une dizaine de centimètres à la gorge

Il s'était effondré dans une rue du centre, près de l'hôtel où il résidait. Selon l'examen ultérieur du médecin légiste, il présentait à la gorge une plaie d'une dizaine de centimètres ayant entièrement sectionné la veine jugulaire. "Il n'a dû son salut qu'à la réactivité des passants et des premiers secours", a relevé la présidente de la cour d'assises.

L'exploitation des caméras de surveillance avait mené à l'arrestation deux semaines plus tard de Mohamed Kamel, qui quelques minutes avant l'agression avait été refoulé de la préfecture de l'Hérault, située à deux pas, où il n'avait pas pu déposer une demande de renouvellement de son titre de séjour faute de rendez-vous. Lors de sa garde à vue, il avait fini par reconnaître avoir porté un coup de cutter au metteur en scène, qui l'"aurait mal regardé" et insulté, tout en niant avoir eu l'intention de le tuer. Il avait ajouté qu'il "aimerait être un poseur de bombes et tuer ces sales Français qui sont autour de moi". Des propos "ambigus" soulignés par le rapport du juge d'instruction.

Lundi, Mohamed Kamel a expliqué que ces mots étaient en fait une réponse à un policier qui le "narguait" pendant l'interrogatoire. "Je n'ai rien contre la France ou les Français", a assuré l'accusé, déjà condamné une vingtaine de fois entre 2006 et 2020 pour des vols, des violences et du trafic de stupéfiants.

Ecrit avec l'AFP.

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