Pour la première fois, des candidats à la présidentielle se font l'écho des études de scientifiques. A Montpellier, l'un des meilleurs spécialistes des effets des pesticides sur le corps humain, s'en réjouit.
Ces substances chimiques sont notamment utilisées pour lutter contre différents nuisibles (insectes, champignons, mauvaises herbes...).
On les trouve partout, dans nos assiettes, dans les produits ménagers, dans l'eau du robinet, dans l'air, dans les terres agricoles, et même dans les couches culottes.
Certains pesticides peuvent représenter des risques pour l'environnement et la santé (asthme, cancers, problèmes de croissance ou de fertilité, etc...).
C'est la première fois que les pesticides et les perturbateurs endocriniens s'invitent dans une campagne électorale.
S'ils sont élus, deux des cinq principaux candidats à la présidentielle s'engagent à interdire l'usage des pesticides les plus dangereux.
Pour Charles Sultan qui a lancé les premières alertes en l'an 2000, il était grand temps que la sphère politique ouvre les yeux.
Ses études mettent en évidence une explosion des pubertés précoces chez les fillettes vivant dans les zones agricoles du Languedoc-roussillon ainsi qu' un nombre anormalement élevé de nouveaux-nés avec des micro pénis.
Reportage C. Agullo, N. Chatail et J. Lanchas, L. Chraïbi
Bannir les pesticides, la maire de Murles dans l'hérault en fait l'expérience sur sa commune au nord de Montpellier. Depuis son élection en 2014, son équipe municipale n'utilise pas le moindre produit chimique pour l'entretien des espaces verts, et la voirie.
Récemment plusieurs communes autour de Murles ont suivi son exemple.