Le cortège s'est formé devant la préfecture de l'Hérault, à Montpellier, qui n'avait pas autorisé cette manifestation en faveur de la régularisation sans-papiers. Dans plusieurs autres grandes villes de France, des militants réclamaient aussi de vrais logements pour les migrants.
L'appel à manifester émanait de plusieurs collectifs et de la Marche des solidarités.
Estimant que les hommes et femmes sans-papiers et migrants ont été "en première ligne pendant la crise, exploités dans les pires des conditions dans des secteurs qui ont continué à tourner (nettoyage, livraison, bâtiment, service à la personne, restauration…)", les organisateurs réclament la régularisation de toutes les personnes sans-papiers, un logement pour chacune d'entre elle et la fermeture des centres de rétention administratives.
"Aucun être humain n'est illégal"
La Cimade du Languedoc-Roussillon avait relayé cet appel et, comme les autres associations mobilisées, demande à l'état de ne plus ignorer "la contribution des sans-papiers et migrants au travail qui a permis, pendant cette période de crise sanitaire, et permet tous les jours à ce pays de fonctionner".
A Montpellier, plus de deux cents personnes (220 selon la préfecture) se sont réunies devant la préfecture de l'Hérault avant d'aller défiler dans les rues jusqu'à la place de la Comédie.
Sur certaines de leurs banderoles, on pouvait lire par exemple "aucun être humain n'est illégal".
Selon Thierry Lerch, co-président de la Cimade de Montpellier, la préfecture leur a fait savoir la veille - vendredi soir- que la manifestation n'était pas autorisée.
Le pouvoir a peur d'une réplique sociale !
Les organisateurs de cette manifestation ne comprennent pas ce refus des autorités locales motivé par des raisons sanitaires, d'autant que des milliers de personnes ont déjà manifesté début juin à Montpellier en faveur des soignants.