Les transports urbains seront touchés par une grève vendredi, ont indiqué six syndicats, à l'issue d'une négociation infructueuse avec le patronat sur les salaires. 127 préavis ont été déposés dans le pays, notamment à Montpellier, mais aussi un peu partout en Occitanie.
Les organisations CFDT, CGT, FO, Unsa, CFTC et CFE-CGC ont regretté, à l'issue d'une dernière séance de négociation sur la sécurisation des parcours professionnels, que l'Union des transports publics (UTP) "soit restée sourde à la plate-forme revendicative unitaire".
sourd à la plate-forme revendicative unitaire
Elles réclamaient notamment la mise en place d'un dispositif de fin de carrière (un temps partiel avec une rémunération bonifiée) pour les salariés ayant notamment 15 ans d'ancienneté, l'instauration de congés d'ancienneté, la revalorisation de la grille salariale conventionnelle et la création d'un 13e mois dans la branche.
"Nous appelons l'UTP à revoir ses positions afin d'ouvrir des droits conventionnels nouveaux d'un haut niveau social", ce qui permettra de "sortir de la spirale concurrentielle actuelle dont aujourd'hui les salariés paient le prix", ont-elles indiqué.
127 préavis
"La grève de vendredi est maintenue", ce sont déjà "127 préavis" qui ont été déposés partout en France, notamment à Grenoble, Lyon, Bordeaux, Montpellier, Marseille et Lille, a indiqué Fernando Martins de FO.
L'appel à la grève concerne l'ensemble des entreprises de transport urbain en province, une branche de quelque 50.000 salariés (hors RATP) selon lui. "C'est une conception archaïque du dialogue social et ce n'est pas un signe d'ouverture pour tenter d'éviter la situation conflictuelle", alors que "cela fera 3 ans que les salaires conventionnels de la branche n'ont pas connu d'évolution", ont regretté les syndicats.