Dix-huit mois de prison ferme pour le scooter qui avait renversé deux motards de la police lors d'un contrôle routier

Un chauffard à scooter avait volontairement renversé des policiers le samedi 1er août sur l'avenue des Moulins à Montpellier. A l'issue de son procès vendredi 28 août, il a été condamné à 18 mois de prison ferme, plus six mois avec sursis.

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La scène s'était déroulée samedi 1er août sur l'avenue des Moulins, à Montpellier. Un chauffard avait délibérément foncé dans des agents de police, après avoir refusé d'obtempérer lors d'un contôle routier.

Quasiment un mois après les faits, le jeune homme de 25 ans a été jugé par le tribunal correctionnel de Montpellier : vendredi 28 août, il a écopé d'une peine de dix-huit mois de prison ferme en détention, plus six mois avec sursis.

Rappel des faits

Sur les coups de 10h30 le 1er août, un scooter déboule à vive allure sur l'avenue des Moulins : 103 km/h au lieu des 50 km/h réglementaires. Deux policiers tentent de l'intercepter. Le chauffeur du deux-roues fait mine de vouloir s'arrêter.
Mais alors qu'il ne se trouve plus qu'à 15 mètres d'eux, le pilote accélère, fonçant volontairement sur les deux policiers.

Blessés, tous deux avaient été directement transportés à l'hôpital Lapeyronie à Montpellier.

Le troisième policier présent sur place avait finalement réussi à intercepter le conducteur du scooter, sonné à cause du choc, avant de le placer en garde-à-vue. Le fuyard était en défaut de permis et d'assurance.

Des réactions en chaîne après l'agression

Le directeur de la Direction départementale de la sécurité publique de l'Hérault, Yannick Blouin, avait fait part dès le 1er août de son indignation au micro de France Bleu Hérault.

L'autorité du policier est battue en brèche. (...) Et ça je ne peux pas le tolérer, c'est inadmissible.

Yannick Blouin, directeur de la DDSP Hérault.

Pour les syndicats de policiers, ce nouvel événement était aussi la preuve d'une intensification de la violence. "Nous avons l'impression que notre vie ne vaut pas grand-chose et qu'on peut nous foncer dedans comme dans un jeu de quilles", avait martelé Yves Fons, délégué départemental du syndicat Unité SGP Police. "Il y avait une réelle intention de blesser voire de tuer", avait renchéri Rémy Alonso, secrétaire départemental Alliance Police.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait quant à lui apporté son soutien aux policiers, quelques heures après les faits.

En détention provisoire jusqu'au procès

Lundi 3 août, l'homme avait été présenté à la justice en comparution immédiate. Son placement en détention provisoire avait été ordonné en attente de son procès vendredi 28 août. Il avait donc été incarcéré à l'issue de l'audience.
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