Victime de la prolifération d'un petit coléoptère, l'herbier tricentenaire de l'Institut de Botanique de Montpellier a besoin d'une fumigation complète pour être sauvé. Pour compléter les 36.000 € nécessaires, un appel à financement participatif est lancé. Il vous reste 60 jours.
Véritable patrimoine universitaire, l'herbier géant de l'Institut de Botanique de Montpellier est victime de la prolifération d'un petit coléoptère. Ce n'est pas la première fois qu'il subit des attaques d'insectes.
Mais cette fois, l'ampleur de l'action à mettre en œuvre pour venir à bout de cette dernière invasion dépasse la capacité financière de l'institution. Elle a donc lancé un appel à financement participatif pour sauver ces plantes séchées, dont certaines sont conservées depuis 300 ans, soit un héritage exceptionnel qui a traversé le temps à l'abri de la lumière et de l'humidité.
Marion Martinez, responsable de l'herbier à l'Université de Montpellier, explique, en montrant l'une des planches endommagées :
"Tout le côté poussiéreux que vous voyez [dans le reportage, NDLR] a vraiment été dévoré et digéré par les insectes. C'est tout petit, mais ça fait des ravages énormes sur nos collections".
7 kilomètres d'archives sur 6 étages à traiter
Pour éliminer les larves de l'insecte ravageur, l'équipe procède à la mise en quarantaine des planches, une par une, en les plaçant dans un congélateur à moins 45 degrés pendant une semaine. Mais elle ne possède que 2 appareils de surgélation, ce qui est dérisoire pour traiter les 7 kilomètres d'archives étendues sur 6 étages.
La fumigation : seul procédé adapté à si grande échelle
Une autre solution : la fumigation, est envisagée, comme l'explique Caroline Loup, l'autre responsable de l'herbier à l'Université de Montpellier :
"En cas d'attaque avérée, la solution c'est de procéder à une fumigation de l'ensemble des collections. Le gaz va rentrer dans toutes les liasses et tuer à la fois les œufs, les larves et les adultes".
Un traitement qui a un coût : 36.000 euros, difficiles à trouver en période de réduction budgétaire à l'université. L'équipe de l'Institut de Botanique de Montpellier s'est donc tournée vers une plateforme de financement participatif pour trouver les 6.000 € manquants pour boucler le budget.
Un euro donné, 50 échantillons sauvés
Il vous reste 60 jours pour faire un don et sauver l'une des plus remarquables collections botaniques au monde. Un euro donné équivaut à 50 échantillons sauvés. Déjà 36% de la somme a été récoltée. Voici le reportage de Caroline Agullo et Nicolas Chatail.