L'Institut de botanique de Montpellier possède l'un des plus prestigieux herbiers de France. Plus de 2 millions de planches. Une collection unique tant par l'importance des réserves que par leur qualité, qui est en cours de numérisation. Une opération longue et délicate qui va durer 3 ans.
Montpellier a une très vieille tradition botanique. Le prestigieux herbier conservé à l'Institut de botanique de l'Université de Montpellier est l'un des plus importants de France. Et depuis quelques mois, ses collections sont en cours de numérisation. L'opération nationale financée par l'Agence nationale de la Recherche et le Commissariat Général à l'Investissement durera 3 ans. Un programme d'envergure, piloté par le Muséum de Paris.
La collection est considérable, 5,5 km d'archives étendues sur 6 étages. Certaines plantes sont conservées à l'Institut de botanique de Montpellier depuis près de 300 ans.
Cet herbier, c'est l'histoire de la biodiversité méditerranéenne et du monde entier. Souvent, il est resté dans son conditionnement d'origine, une simple feuille de papier journal datant d'expéditions parfois très ancienne.
Un travail long et délicat avec une quarantaine
L'obsession, c'est de veiller à ce qu'il n'y ait pas de casse, pas de mélange. Les botanistes vérifient chaque planche avant de la ranger dans les cartons pour rejoindre la plateforme de numération.
Et ça passe d'abord par une étape dans le congélateur. Une mise en quarantaine à -40 degrés pour tuer les larves d'insectes susceptibles d'être dans les herbiers.
Au total, il faut numériser plus de 2 millions de planches, avant fin 2020. Une base extraordinaire de données pour les scientifiques.
Cet hebier virtuel rendra la collection de l'Institut de botanique de Montpellier accessible gratuitement dans le monde entier.
L'Institut de botanique qui dépend de l'Université de Montpellier, ex-UM2, est l'une des 20 collections les plus remarquables au monde. Ces données partagées sont des éléments précieux pour améliorer la connaissance de la biodiversité passée et actuelle mais aussi pour mieux connaître le monde végétal et anticiper son évolution.