Mort du petit Héraultais Léo, écrasé par un camion en 2017 à La Plagne : 12 à 18 mois de prison avec sursis requis

En juillet 2017, un petit Baillarguois de 7 ans était mortellement heurté par un poids-lourd, alors qu'il passait ses vacances en Savoie avec sa famille. Lors de son procès pour homicide et blessures involontaires ce vendredi à Albertville, 12 à 18 mois de prison avec sursis ont été requis.

Ce vendredi, devant le tribunal correctionnel d'Albertville, en Savoie, cinq personnes, dont deux personnes morales, étaient jugées pour homicide et blessures involontaires, après la mort du petit Léo à La Plagne en juillet 2017. 

À l'époque, la disparition tragique de ce petit garçon de 7 ans, originaire de Baillargues dans l'Hérault, avait beaucoup ému. L'enfant avait été mortellement heurté par un poids-lourd alors qu'il passait ses vacances dans la station savoyarde avec sa famille.

Tout l'enjeu de ce procès est désormais de déterminer qui a sa part de responsabilité dans cet accident. 

Un événement tragique

Le 11 juillet 2017, le petit garçon se balade avec sa famille dans une zone réservée aux piétons. Un camion est garé en haut de la rue : hors du véhicule, son conducteur est en train de réaliser une manoeuvre technique sur la remorque. C'est alors que le poids-lourd entame sa course folle sur une trentaine de mètres.

Le grand-père tente de sauver Léo, mais il trébuche : tous deux sont écrasés par le véhicule. Le reste de la famille parvient à se mettre à l'abri mais assiste à toute la scène. Si le grand-père réussit à se tirer d'affaire avec quelques fractures, le petit garçon ne se relèvera pas.

Le chauffeur, qui a tenté en vain de monter dans le camion en marche pour le stopper, est lui aussi grièvement blessé. 

Responsabilité partagée ?

Le conducteur du camion a bien sûr sa part de responsabilité dans ce tragique accident. A-t-il manqué d'attention en oubliant de serrer le frein à main ? L'hypothèse d'un dysfonctionnement mécanique n'est également pas à exclure.

Mais le problème est bien plus complexe qu'il n'en a l'air : le conducteur du camion devait déposer un équipement pour une animation organisée par l'Office de Tourisme de la Grande Plagne. Il intervenait donc dans le cadre d'une mission, ce qui signifie que les torts pourraient être partagés. Avait-il le droit de stationner sur une zone piétonne ? Qui a permis le déchargement ? Le risque aurait-il pu être évité ?

Deux hommes de 51 et 55 ans, une femme de 26 ans, l’Office de Tourisme et une société albertvilloise spécialisée dans l’organisation d’événements sportifs doivent répondre de leurs actes devant le tribunal. 

12 à 18 mois de prisons avec sursis requis

Des peines comprises entre 12 et 18 mois de prison avec sursis ont été requises à l'encontre des trois personnes physiques. La vice-procureure a demandé une amende de 70 000 euros dont 50 000 avec sursis à l'encontre de l'office du tourisme et de la société mise en cause, organisatrice de l'animation commerciale. Le jugement sera rendu le 16 avril prochain.

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