En 2000, la loi sur la parité a permis à de nombreuses femmes d’entrer en politique. Mais dans l’ex Languedoc-Roussillon, la parité est encore bien loin d’être établie, les femmes sont rarement en tête de liste. Seulement 13% des maires sont des femmes.
Aujourd’hui, seulement cinq femmes sont à la tête d’une commune de plus de 5000 habitants dans l’Hérault. Un chiffre révélateur d’une réalité en Languedoc et en Roussillon : la parité hommes/femmes en politique est encore loin d’être réalisée.
Laurence Cristol, la maire de Saint Clément de Rivière, est l’une de ces rares édiles. Elle est médecin à l’institut du cancer de Montpellier mais également conseillère communautaire et départementale. Lorsqu'on lui soumet la faible proportion des femmes à la tête d'une mairie dans le département, elle préfère voir le verre à moitié plein :
"Pourquoi être fâchée, je pense qu'aujourd’hui c'est un phénomène de société. On a la chance d’avoir depuis quelques années la possibilité d’avoir des parités de plus en plus importantes. Je pense qu’on est sur la bonne voie pour ramener la voix des femmes au sein de la vie politique", confie-t-elle.
La loi pour plus de parité
Dans l’ex Languedoc-Roussillon, le Gard se positionne comme le "bon élève", il arrive en tête avec 14.3 % de femmes maires. Les Pyrénées Orientales ont quant à elles le bonnet d'âne avec 10,2%. Ces résultats placent l'ex Languedoc-Roussillon très en dessous de la moyenne nationale qui culmine à 16%.
Alors pour Geneviève Tapié, Présidente de l'observatoire de la parité Occitanie, il reste qu’une solution pour parvenir à plus de parité : "Ça changera si on légifère, lorsqu’il y avait une contrainte légale, il n’y avait pas de problème, il y avait autant d’hommes que de femmes. Dès qu’il n’y a plus de contrainte légale, la représentation des femmes chute", explique-t-elle.
C'est le cas notamment dans les conseils municipaux où la part des femmes dans ceux de l'Hérault est de 40 %. Mais il a fallu passer par la loi pour arriver à ce chiffre, celle de 2013 qui a imposé la parité sur les listes électorales dans toutes les communes de plus de 1000 habitants.
Depuis l’adoption de mesures législatives en faveur de la parité à partir des années 2000, la représentation des femmes dans les postes à responsabilité politique s’améliore. Les femmes sont beaucoup plus nombreuses dans les conseils municipaux mais elles restent très minoritaires à la tête des communes. Peu de femmes atteignent ainsi des postes de direction. Le chemin semble encore long avant de parvenir à une réelle parité.