Occitanie : tous les départements dénoncent un "manque d’investissement de l’Etat" dans la protection de l'enfance

Les présidents des 13 conseils départementaux de la région réclament des moyens et une coordination accrue avec les services de l’Etat, dans un courrier adressé au Premier ministre, Jean Castex, ce jeudi 5 août.

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Treize signatures sont apposées à la fin de la lettre envoyée ce jeudi 5 août à Jean Castex : celles des présidents des 13 conseils départementaux d’Occitanie. Alors que la protection de l’enfance relève de leurs prérogatives, ils pointent auprès du Premier ministre "un manque d’investissement de l’Etat dans notre région" et réclament "un dialogue [et] une coordination indispensables", notamment dans les secteurs allant "au-delà du strict champ relevant de [leur] compétence".

En particulier, les auteurs du courrier évoquent les déficits en psychiatrie, une inadaptation de l’offre pour les enfants en situation de handicap, le manque de places adaptées à destination des mineurs en situation de délinquance. "Il nous semble primordial d’insister sur la nécessité d’une coordination stratégique et opérationnelle de l’ensemble des services de l’Etat à l’échelon départemental", appuient-ils, citant notamment la Justice, l’Education nationale, ou encore l’Agence régionale de santé.

Un projet de loi au Sénat

Cette prise de position intervient alors qu’un projet de loi "relatif à la protection des enfants" est en cours d’examen par le Parlement.
Adopté le 8 juillet en première lecture à l’Assemblée nationale, il prévoit notamment la réduction des séjours à l’hôtel, une meilleure rémunération des familles d’accueil et un principe de rassemblement des frères et sœurs au sein d’une même structure.

Le texte, qui succède à une loi datant de 2016, a été dénoncé par les oppositions de droite et de gauche qui ne l’estiment "pas à la hauteur" des enjeux et réclament plus de moyens.
Le secrétaire d’Etat à l’Enfance, Aurélien Taquet, a fait valoir qu"en trois ans, l'État aura investi plus de 600 millions d'euros, via la contractualisation avec les départements".

Dans leur globalité, ces derniers consacrent huit milliards d’euros par an à l’accompagnement d’environ 300.000 mineurs.

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