La CGT maintient le préavis de grève prévue mardi 9 avril, afin de dénoncer un nouveau rythme de travail épuisant. De son côté, la direction dit travailler à l'élaboration de nouveaux plannings.
Les agents de sécurité restent sur leurs gardes après une réunion avec la direction des ressources humaines et le directeur de la sécurité qui s'est terminée ce lundi 8 avril 2024 en fin d'après-midi.
Depuis décembre 2023 sur le site de l'hôpital Saint-Eloi, au nord de Montpellier, les employés alternent des horaires de jour et de nuit dans une même semaine. Certains sont épuisés et prévoient donc de faire grève ce mardi 9 avril afin de protester contre ce nouveau planning. Un rassemblement doit avoir lieu à partir de 12h devant le centre André Benech.
Méfiance des agents
Si la CGT souligne une "ouverture de la part de la direction" à cette réunion, elle souhaite maintenir la pression. "La direction nous propose un rythme à 40/60% sur une semaine, de notre côté nous réclamons une alternance de 70/30% à étaler du lundi au vendredi ou sur l'année", précise Pierre Renard, représentant syndical CGT au CHU de Montpellier.
En clair, les syndicalistes préféreraient orienter la semaine plus sur un rythme de nuit ou de jour avec moins d'alternances contrairement à la direction qui souhaite, pour des raisons de formation, lisser le travail de nuit et de jour au sein de la même semaine.
Contactée, la direction dit travailler à "l’élaboration de nouveaux plannings qui seront soumis à l’avis du comité social et économique (CSE), avant sa mise en œuvre". D'autres réunions de travail doivent avoir lieu prochainement et pour le moment "le CHU de Montpellier n’a pas de nouveaux éléments à apporter".
La protestation continue
Le 11 mars, un premier préavis de grève avait été déposé par la CGT.
Outre ce changement de planning, le syndicat dénonçait des "pratiques d'intimidation" à l'encontre des contractuels qui désiraient faire grève et un "chantage" à l'avancement de carrière pour les fonctionnaires. La direction avait contesté cet argument et avait affirmé garantir le droit de grève à tous.
Le préavis avait été levé suite à une réunion organisée la veille avec l'encadrement et un engagement pris de proposer un nouveau rythme de travail. Un mois plus tard, les agents de sécurité disent attendre plus que des promesses.