La pièce "Djihad" est jouée devant les jeunes montpelliérains du lycée Jules Guesde. Elle a été reconnue d’utilité publique par la ministre de l’Éducation nationale, et elle est vue comme un véritable outil pédagogique dans le cadre du plan de prévention contre la radicalisation à l’école.
Créée dans une ville voisine de Molenbeek, un an avant les attentats de Paris, la pièce fait depuis le tour des lycées belges et français. Aujourd'hui elle a été visionnée par les élèves du lycée Jules Guesde à Montpellier.
En direct du lycée Jules Guesdes pour la pièce de théâtre Djihad. Un mélange d'humour, de dérision et de vérités !
— Uni'Sons (@uni_sons) 22 février 2017
La pièce est née en 2014 dans la petite ville de Schaerbeek juste à coté de Molenbeck. L'auteur c'est Ismaël Saidi, lui aussi confronté au départ en Syrie lorsqu'il est plus jeune, le projet de cette pièce murit en lui depuis longtemps.
En 2014, avec deux potes il met alors en scène cette pièce de théâtre dans l'espoir de faire tomber les murs entre les communautés avec humour.
Un extrait de la pièce de Théâtre
Extrait de la pièce de théâtre Djihad d'Ismaël Saïdi
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©France 3 LR
C'est l'histoire de trois pieds nickelés belges récupérés par des fanatiques. Ismaël, Ben et Reda, trois jeunes radicalisés, sont bien décidés à rejoindre la Syrie. Les trois copains se sont jurés de tuer des "mécréants" au nom de leur religion, mais doivent d'abord affronter leurs passions. L'un aime "gribouiller", l'autre noie son chagrin d'amour dans l'alcool, le troisième est un fan d'Elvis Presley. Sur scène, aucun décor. Seulement trois pieds nickelés en jean et baskets, Une tragicomédie en huit tableaux dans laquelle le metteur en scène dénonce l'ignorance et le dogmatisme de jeunes embrigadés.
Un outil de prévention
Le sujet, si il peut sembler parfois taboo, attire et libère la parole au cours des débats qui suivent parfois la représentation.
Des échanges souvent émouvants en écho à l'expérience vécue par certains spectateurs.
Près de 30 000 scolaires ont déjà vu Djihad, devenue en deux ans un outil de prévention contre la radicalisation grâce aux rires qu'elle déclenche.