Un appel national à la grève est lancé ce mercredi 16 septembre au sein des laboratoires Boiron, dont plusieurs sites sont menacés de fermeture partout en France. À Pérols, près de Montpellier, 14 salariés pourraient être licenciés.
C'est en mars dernier que les laboratoires Boiron ont annoncé la fermeture de 13 sites en France, ainsi que la suppression de plus de 600 postes, soit un tiers de leurs effectifs.
Une décision intervenue à la suite de l’annonce du déremboursement de l’homéopathie, décidé en juillet 2019 par le ministère de la Santé.
"Salariés dévoués, salariés virés"
Au siège de Pérols, près de Montpellier, l'entreprise prévoit, selon les syndicats, 14 suppressions de postes. Le choix des postes supprimés n'a pas encore été annoncé : " je suis dans l’attente d’avoir des noms des personnes qui vont être licenciées. Et cette attente, elle est insupportable, " confie Phiilippe Viricel, préparateur.Pour protester contre ce plan social, un appel national à la grève a été lancé par les syndicats, ce mercredi 16 septembre. Sur le site de Pérols, à 8h, 16 salariés se sont rassemblés, équipés de banderoles sur lesquelles on pouvait notamment lire "salariés dévoués, salariés virés". Ils ont organisé une opération de tractage aux abords du site.
On fait ça parce qu’on se sent trahis, on se sent abandonnés. Pour certains salariés, cela fait 20/30 ans qu’ils travaillent dans cette entreprise. On aurait aimé avoir plus de communication. Aujourd’hui on est soudés quel que soit le devenir des gens. Nous ce que nous voulons c’est un accompagnement pour ces gens-là, et qu’ils soient traités avec dignité. Personnellement, j’ai vécu une très belle aventure, j’ai grandi avec Boiron, j’ai beaucoup appris avec cette entreprise. Aujourd’hui, je suis triste, sincèrement triste.
Alors que se tient un CSE à Lyon, les manifestants demandent à la direction de revoir le plan social : "si aujourd’hui Boiron fait un plan d’une telle ampleur, ces 646 postes dans toute la France. C’est pour éviter qu’il y ait une deuxième vague. Donc si ce plan est choquant, c’est parce que l’on veut limiter la casse," confie Loïc de Longprez, le directeur de Boiron-Pérols.
Le site de Pérols en revanche devrait malgré tout rester ouvert malgré les suppressions de postes envisagées.
Le reportage de Luc Calmels et Joane Meriot