Presque deux ans après les faits, le conducteur de la voiture volée est appelé à la barre du tribunal correctionnel de Montpellier pour avoir écrasé un policier alors qu'il fuyait un contrôle routier. Déjà condamné à plusieurs reprises et incarcéré depuis son arrestation, le prévenu risque 10 ans de prison. Les syndicats de police militent pour des jugements au pénal pour tentative d'homicide.
Le procès du prévenu devait se tenir lundi 22 janvier 2024 dans l'après-midi. Mais après des heures d'audience et d'attente, vers 20h30, la juge a fait un malaise et s'est évanouie.
L'audience a été suspendue et les secours ont dû intervenir.
Finalement, le procès a été reporté et renvoyé. Il se tiendra le 31 janvier à partir de 14h.
Refus d'obtempérer et délit de fuite
Le drame s'est produit le mardi 1er février 2022 à 21h à Montpellier. Un policier de la BAC, âgé de 45 ans, était gravement blessé lors d’une intervention à la cité Paul Valéry.
C’est pour retrouver une voiture volée qu'une équipe de la brigade anticriminalité du commissariat de Montpellier s’est rendue ce soir-là dans la cité Paul Valéry.
Les policiers tentaient d’interpeller les occupants du véhicule mais le contrôle a mal tourné. Pour s’y soustraire, le conducteur a enclenché la marche arrière à grande vitesse et a percuté violemment l’un des trois policiers avant de s’enfuir. La jambe du fonctionnaire a été écrasée entre deux voitures.
Seul le passager du véhicule volé avait été interpellé sans difficulté avant le refus d'obtempérer du conducteur.
Ce dernier sera finalement arrêté peu après.
À l’époque, le policier gravement blessé aux jambes avait reçu le soutien du ministre de l'Intérieur.
Le conducteur sous l'emprise de drogue et multirécidiviste
L’auteur de l’agression a d'abord percuté le policier en reculant puis l'a écrasé contre une autre voiture avant de fuir.
Le chauffard était à bord d'un véhicule volé, positif à la cocaïne et en plus multirécidiviste. Avant ce refus d'obtempérer tragique, il avait déjà 28 condamnations sur son casier judiciaire.
Ce lundi 22 janvier 2024, l'homme comparaissait devant le tribunal correctionnel de Montpellier. Il était jugé pour violences aggravées à l’encontre d'une personne dépositaire de l’autorité publique et non pour tentative d'homicide volontaire comme l'espérait le syndicat Alliance police qui soutient la victime.
Incarcéré depuis son arrestation, il y a près de deux ans, le prévenu risque dix ans de prison.
Les syndicats de police unanimes réclament une peine exemplaire pour ne pas conforter les chauffards dans un sentiment d'impunité. Présent à l'audience, le syndicat Alliance police 34 indique espérer une réponse pénale à l'encontre des auteurs de tels faits, rappelant que toutes les 15 minutes en France, policiers et gendarmes doivent faire face à un refus d'obtempérer.