Crises "partielles", discriminations... Depuis ses 18 ans, Bernard Sicre est atteint d'épilepsie. S'il mène aujourd'hui une vie normale, il raconte son vécu avec cette maladie qui touche environ 600 000 personnes en France.
Baskets aux pieds, il court dans le quartier Lemasson, à Montpellier. À 65 ans, Bernard Sicre est infatigable.
Depuis ses 18 ans, le Montpeliérain est atteint d'épilepsie. Ses premières crises sont apparues après un violent accident de moto. Alors que se déroulait, ce lundi 12 février, la journée internationale consacrée à l'épilepsie, Bernard Sicre raconte son parcours avec la maladie.
"J'avais une absence, je bougeais alors un membre. Le mouvement du membre correspond à une atteinte du cerveau", décrit-il en désignant son pied. Lui, n'avait pas de convulsions. "Contrairement à ce qu'imaginent les personnes, il y a différentes formes d'épilepsie. Moi, c'était des crises partielles, qui représentent 75% des épilepsies".
Grâce à un traitement médical adapté, cet ancien infirmier libéral mène une vie normale. Ses dernières crises remontent à 2006. À l'époque, elles pouvaient survenir à n'importe quel moment.
S'il a toujours su "vivre avec", le diagnostic l'a cependant conduit à connaître des discriminations. Il s'est par exemple fait renvoyer de son école lorsque la maladie s'est déclenchée.
Dans l'inconscient des gens, épilepsie veut dire la personne qui va tomber par terre, qui a des troubles, n'est pas équilibrée.
Bernard SicreAtteint d'épilepsie
Il décrit aujourd'hui le rôle du sport comme une aide précieuse face à la maladie : "J'ai toujours fait du sport, même du sport étude. Cela m'a beaucoup aidé pour récupérer. C'est une source d'équilibre, qui permet de mieux vivre, d'avoir le moral".
La maladie touche en France 600 000 personnes, soit près de 1% de la population, selon l'Inserm.
Ecrit avec Émilien David et Juliette Morch.