Une manifestation était en cours en début d'après-midi, ce mardi 11 avril, devant l'hôtel de police de Montpellier, où trois étudiants étaient entendus après leur interpellation dans la matinée lors du blocage des voies SNCF. Une action menée dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites.
Ils se sont rassemblés devant le commissariat de Montpellier en soutien à leurs camarades interpellés le matin même. En début d'après-midi, ce 11 avril, des militants du Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM) réclamaient ainsi la remise en liberté de trois jeunes, appréhendés et entendus à l'issue du blocage des voies SNCF survenu quelques heures plus tôt du côté du quartier des Prés d'Arènes. Une action menée dans le cadre de la lutte contre la réforme des retraites.
A 15 heures 30, on recensait une quarantaine de manifestants faisant face à un cordon d'une dizaine de policiers, scandant des slogans et brandissant des drapeaux floqués aux couleurs du SCUM. Sur son fil Twitter, le syndicat étudiant relayait cette mobilisation "en soutien à 3 étudiants injustement interpellés".
Délit d'entrave à la circulation
Les trois étudiants ont été interpellés sur les voies pour entrave à la circulation, un délit passible de six mois d'emprisonnement et 3750 euros d'amende. Ils ont été placés en garde à vue. Sur sa page Facebook, une autre organisation de jeunesse, Solidaires Etudiant-e-s Montpellier, appelle à rejoindre le rassemblement en cours devant le commissariat "pour soutenir les camarades interpellés".
Dépôt de plainte de la SNCF
La SNCF nous confirme avoir porté plainte. A l'issue de leur audition, les gardés à vue pourraient être traduits en justice, soit en comparution immédiate dès mercredi, soit via une convocation ultérieure, à condition que des charges soient retenues contre eux, ce que l'on ignore à l'heure où nous publions.
Ce mardi matin, ces trois jeunes avaient rejoint un groupe d'une cinquantaine d'étudiants pour envahir la voie ferrée, stoppant la totalité de la circulation des trains à l'ouest de l'Hérault, entre Montpellier et Sète. Le trafic a repris vers 11 heures. Une action menée selon eux avec des cheminots.
Les manifestants entendent rester devant le commissariat central jusqu’à ce soir et appellent à un nouveau rassemblement demain matin, au même endroit dès 10 heures, si les trois étudiants ne sont pas libérés.