Montpellier va payer 3 millions d'euros à la Ligue nationale de rugby (LNR) pour mettre fin à leurs différends des dernières saisons sur le plafond de masse salariale du club. Ce coûteux accord signe donc une fin de partie financière débutée en 2018 entre la ligue et Mohed Altrad, patron du MHR.
Cet accord autour d'un montant très conséquent met fin à un feuilleton récurrent ces dernières saisons, qui voyait la LNR épingler le MHR, club du président Mohed Altrad pour dépassement de ce plafond, fixé à 11,3 millions d'euros. Dans le même temps, le MHR obtenait totalement ou partiellement gain de cause en appel auprès d'autres instances.
"Une contribution exceptionnelle"
Bref, la guéguerre entre la ligue et le président milliardaire du club s'achève avec un chèque."Aux termes de la médiation intervenue entre le Salary Cap Manager de la LNR et le Montpellier Héraut Rugby en vertu du Règlement relatif à l'éthique et l'équité sportive - Salary Cap, il a été mis fin à l'ensemble des différends opposant le Salary Cap Manager au MHR par le paiement par ce dernier à la LNR d'une contribution exceptionnelle d'un montant de 3 millions d'euros", a déclaré la LNR.
Dernier épisode en date, en mai, le comité fédéral d'éthique et de déontologie du rugby français avait débouté la LNR après le dédouanement partiel du MHR, en novembre 2019, par la commission d'appel de la Fédération.En 2019, la Ligue avait infligé au club héraultais une amende de 470.000 euros pour avoir dépassé le plafond de la masse salariale lors de la saison 2017-2018 (400.000 au titre du dépassement et 70.000 au titre du manquement à la communication de certains éléments). En vain donc.
La LNR, qui a fait de ce plafond, fixé à 11,3 millions d'euros par saison, son cheval de bataille, avait réagi en déplorant "la remise en cause de cette décision de première instance".
En septembre 2018, déjà dans le viseur de la LNR pour un dépassement du plafond estimé entre 350.000 et 400.000 euros lors de la saison 2016-2017, le MHR avait finalement été dédouané par la DNACG (Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion), puis par la commission d'appel de la FFR, déjà.
Ces décisions favorables au MHR avaient reposé la question du lien entre son propriétaire, l'homme d'affaires Mohed Altrad, et la FFR, dont il est devenu partenaire officiel.