Le tribunal de Montpellier a statué en urgence à la demande de la propriétaire du Royal. L'ancien cinéma est occupé depuis fin avril par des militants anarchistes qui souhaitent créer une maison du peuple avec des Gilets jaunes. Le cinéma Royal a déjà été occupé en 2016-2017.
Les juges de Montpellier ont tranché : ils ont prononcé l'expulsion des occupants de l'ancien cinéma Royal.
Pour eux, dans ces circonstances, le droit de propriété prime sur le droit au logement, invoqué par les occupants.
L'évacuation de l'ancien cinéma du centre de Montpellier pourrait avoir lieu dès demain mercredi 15 mai, ou très probablement dans les prochains jours.
Hier lundi 13 mai, les militants du Royal avaient encore l'espoir de rester dans les lieux, alors qu'ils patientaient devant le tribunal de grande instance de Montpellier, saisi en urgence par la propriétaire du Royal.
A l'intérieur, pendant l'audience, leurs avocats ont exposé leurs arguments devant les magistrats, saisis en urgence par la propriétaire des lieux, qui demande l'expulsion des squatteurs.
Les défenseurs des occupants illégaux ont développé des arguments en faveur d'une occupation temporaire du lieu, laissé selon eux, à l'abandon depuis plusieurs années par sa propriétaire, comme l'a expliqué Florence Rosé, avocate des occupants.
Depuis le 27 avril dernier, des militants alternatifs ont pris possession du Royal.C'est un bâtiment qui est à l'abandon depuis 6 ans (...). Les propriétaires l'ont laissé en l'état après les inondations de 2013.
Objectif affiché : créer des logements et surtout un lieu culturel et de débat avec les Gilets jaunes notamment..
Une histoire qui se répète inlassablement pour la propriétaire des lieux qui souhaite vendre son bien à un promoteur pour un projet de résidence de standing.
Reportage de Sébastien Banus et Cédric Métairon :
Le Royal a été occupé pendant 9 mois en 2016 et 2017, avant une expulsion musclée des squatteurs qui avaient transformé le cinéma inoccupé en lieu culturel gratuit, avec débats, concerts ...
Pour l'avocat de la propriétaire, Max Martinez, elle subit une dépréciation de son bien, à cause des squats qui s'y sont succédés.
Pour la défense, cette baisse de prix n'est pas liée aux occupations.
Mais à la levée de bouclier des commerçants du quartier qui ont attaqué les permis de construire pour une résidence haut de gamme à la place d'un équipement culturel.
Les juges n'ont donc pas suivi les défenseurs des occupants et fait primer le droit de propriété.
Pour les juges, les éléments fournis au dossier ne suffisent pas pour constituer le droit au logement des occupants.