Une photo glaçante avec une tête décapitée : le jihadiste Othman Garrido bientôt jugé pour assassinat terroriste en Syrie

La cour d’appel de Paris a confirmé la mise en accusation d’Othman Garrido, un jihadiste originaire de Montpellier. Expulsé de Turquie en 2020 après huit ans en zone de guerre, il sera jugé pour assassinat terroriste et meurtre en bande organisée.

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Originaire de Montpellier, Othman Garrido, un jihadiste français ayant rejoint la Syrie en 2012 sous le nom de guerre « Abou Salman al Faransi », sera jugé pour assassinat terroriste par la cour d'assises spéciale, a annoncé jeudi une source judiciaire à l'AFP. La cour d’appel de Paris a confirmé sa mise en accusation, décision initialement ordonnée en juillet par les juges d'instruction antiterroristes.

L’avocat d’Othman Garrido, Me Antoine Ory, a fait savoir qu'il formerait un pourvoi en cassation. La chambre de l’instruction a confirmé cette mise en accusation, se conformant aux réquisitions de l’avocat général. Le jihadiste reste ainsi en détention provisoire.

Originaire de La Paillade

Né en janvier 1994 et ayant grandi dans le quartier populaire de La Paillade à Montpellier, Othman Garrido doit répondre de plusieurs chefs d’accusation, notamment pour assassinat et meurtre en bande organisée, le tout en lien avec une entreprise terroriste. Les faits qui lui sont reprochés s’étalent de janvier 2013 à juillet 2020, période pendant laquelle il aurait notamment participé à des actes violents en Syrie. Il est également accusé d'association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Arrêté en Turquie en 2020 après huit ans en zone irako-syrienne, Othman Garrido avait été expulsé vers la France, où il a immédiatement été mis en examen et placé en détention. Une part essentielle de l’accusation repose sur des éléments trouvés dans un téléphone attribué à son épouse, récupéré par les autorités américaines à Baghouz, en Syrie. Ce téléphone contenait 78 photos de Garrido, dont une où un homme tient en main une tête décapitée, que l'accusation identifie comme étant Garrido lui-même, une affirmation qu’il conteste.

Une scène de double décapitation

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) et les magistrats instructeurs pensent également qu’il apparaît dans une scène de double décapitation, ce qui renforce les accusations de participation directe à des meurtres terroristes.

Déjà condamné en 2017 par contumace à quinze ans de réclusion criminelle pour son adhésion à l’État islamique, son entraînement militaire sur place, ainsi que pour ses appels aux musulmans de France à commettre des violences, Othman Garrido avait fait opposition à ce jugement. Ce second procès pourrait être joint au nouveau jugement pour lequel il comparaîtra devant la cour d'assises spéciale.

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