Université Paul-Valéry de Montpellier : premières images de la fac après l'intervention de la police

Une intervention policière a eu lieu tôt ce lundi matin, à la fac Paul Valéry de Montpellier, bloquée depuis la mi-février par des opposants à la loi sur l'accès aux études universitaires. Les forces de l'ordre ont investi les lieux et les amphis pour les évacuer alors que les locaux étaient vides.

Cette intervention est survenue sur un campus quasi désert, les vacances universitaires ayant débuté vendredi soir.

Intervention policière pour débloquer l'université Paul Valéry. 50 flics pour... 0 étudiant-e-s", a réagi le syndicat Solidaires Etudiants 34 sur les réseaux sociaux.


"Le comité de mobilisation avait pourtant prévenu qu'il n'y aurait personne", poursuit-il, voyant dans cette action "ridicule", "l'incompétence de la direction".


Le tribunal administratif de Montpellier avait ordonné mercredi aux occupants de l'université Paul Valéry de "libérer les lieux sans délai".

Une intervention policière a eu lieu tôt ce lundi matin, à la fac Paul Valéry de Montpellier, bloquée depuis la mi-février par des opposants à la loi sur l'accès aux études universitaires. Les forces de l'ordre ont investi les lieux et les amphis pour les évacuer alors que les locaux étaient vides. ©F3 LR

Faute de départ sans délai des occupants, le tribunal avait autorisé le président de l'université Patrick Gilli "à procéder d'office à leur expulsion", celui-ci"ayant le pouvoir de faire lui-même appel à la force publique en cas de nécessité".

"La réoccupation légale est nécessaire pour assurer la continuité du service public" pour les 20.000 étudiants inscrits à Paul Valéry, avait plaidé une représentante de la direction, assurant que "l'occupation des locaux avait donné lieu à de nombreuses dégradations", chiffrées entre 250.000 et 300.000 euros par la présidence.
 

Patrick Gilli - Président de l'université Paul-Valéry. Il réagit au déblocage de la fac. ©F3 LR

Me Sophie Mazas, pour les syndicats Sud, CGT université et Solidaires étudiants, avait de son côté mis en avant le respect du droit de grève et plaidé l'irrecevabilité.
Le préfet de l'Hérault avait laissé la porte ouverte il y a une semaine à une telle intervention, tout en reconnaissant qu'une intervention policière sur ce campus "totalement poreux" d'une dizaine d'hectares posait une "vraie difficulté".

Les syndicats Snesup, CGT Université, Sud Education et Solidaires avaient dénoncé ce "choix de la répression". Les étudiants qui bloquent l'université avaient assuré qu'ils reprendraient le blocus dès que la police serait partie.
Cette opération intervient trois jours après l'évacuation vendredi par les CRS de la faculté parisienne de Tolbiac (XIIIe arrondissement), au terme de trois semaines d'occupation.

 

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