Le Conseil départemental de l’Hérault a décidé de supprimer toutes les subventions non obligatoires destinées à la culture. Une annonce qui crée la polémique.
C'est la fin des subventions non obligatoires pour la culture héraultaise. Le département de l’Hérault a annoncé la nouvelle il y a quelques jours. Cette décision crée la polémique puisque ces aides représentaient un budget de six millions d’euros. La contestation monte depuis la parution d'un article dans le journal Libération. En réponse, le conseil départemental justifie, dans un communiqué, cette décision par une baisse des dotations de l’État et un contexte budgétaire tendu.
Un choc pour les acteurs culturels
La suppression totale des aides facultatives inquiète les professionnels du secteur. Pour de nombreuses compagnies, ces financements permettaient de développer des projets en milieu scolaire, carcéral ou hospitalier.
"Toute la politique culturelle qui est menée depuis des années, tous les acteurs et actrices au niveau local qui se démènent pour faire des ateliers en prison, en hôpitaux, avec l'Éducation nationale… tout ça, c'est oublié en fait !", déplore Marion Coutarel, metteuse en scène.
À LIRE AUSSI : VIDÉO. "Un moment fort" dans un lieu exceptionnel : quand l'Opéra accueille des séances de gymnastique et de relaxation
D’autres acteurs culturels espèrent encore un compromis. Jean Varela, directeur artistique du Domaine d’O, appelle au dialogue avec les élus pour "refonder ensemble" les politiques culturelles dans ce contexte de restrictions budgétaires.
Un choix budgétaire assumé par le département
Dans un communiqué, le conseil départemental pointe du doigt la baisse des dotations et subventions de l’État, une baisse estimée à 100 millions d’euros.
"Je souhaiterais que la presse souligne fortement la défaillance de l’État dans sa gestion erratique depuis sept ans et qui a conduit le pays dans le chaos budgétaire", dénonce le département.
À LIRE AUSSI : VIDÉO. Mauvais temps, baisse de la fréquentation : pourquoi Noël 2024 a été catastrophique pour ces commerces de centre-ville
Face à cette décision, les syndicats du monde de la culture annoncent déjà qu’ils préparent une réponse.