Après la rave-party qui a eu lieu ce week end sur le plateau d'Aumelas, place au nettoyage du site. Une opération propreté menée par les organisateurs, mais la mairie va porter plainte pour atteinte au site classé natura 2000
Ce mercredi matin, Bobi ramasse les derniers déchets dans les buissons du causse d'Aumelas désormais désert. Depuis 24 heures, le site a retrouvé son calme et bientôt, il sera à nouveau tout propre.
Durant trois jours, cette zone Natura 2000 a accueilli une grande rave-party avec 4 000 à 5 000 fêtards et des milliers de véhicules.
Le grand nettoyage du causse
Le rassemblement illégal a laissé des traces. Et après la fête, il faut nettoyer le site. Pour cette "corvée de ménage", il reste quelques bénévoles, dont Bobi.
Des fois, je passe trois jours à nettoyer. Mais quand je pars, je veux que cela soit propre. Il faut un minimum de respect pour la nature. Un teufeur doit faire avec la nature.
Bobi, nettoyeur bénévole de rave-party
C'est aussi une volonté des organisateurs. Même si la rave est illégale, elle a été préparée pendant plusieurs mois et les responsables veulent laisser le causse comme ils l'ont trouvé à leur arrivée.
"On reste jusqu'à la fin pour tout nettoyer. Il y a des camions qui viennent et repartent avec les poubelles. C'est normal de ramasser les ordures après la fête", explique un organisateur.
On a beaucoup de travail pour nettoyer. C'est vrai que si les gens jouaient le jeu, on aurait vachement moins de boulot. Là, on a mobilisé une dizaine de personnes durant une journée.
Un organisateur de la rave-party sur le causse d'Aumelas
Trop de rave-parties illégales !
Depuis 2020, cinq raves par an ont été organisées en moyenne autour de Villeveyrac, Plaissan, Aumelas, Montbazin et Cournonterral, alors du côté de élus et des riverains, ces grands rassemblements inquiètent.
Sans parler de la pollution sonore de telles manifestations, il y a danger pour l'environnement et pour la sécurité des participants eux-mêmes.
Cela nous effraye un peu, surtout en période de grande sécheresse, on craint pour les incendies. Le feu ici, ce serait une catastrophe écologique et surtout un drame avec la foule et les difficultés d'accès des secours.
Dominique Grandsire, maire adjointe de Villeveyrac
La mairie de Villeveyrac compte porter plainte auprès de la gendarmerie de Mèze pour nuisances sonores et atteinte au site classé Natura 2000.