Guerre en Ukraine : épilogue heureux pour une famille de l'Hérault, enfin réunie

Depuis le début de la guerre en Ukraine, nous suivons le périple de Dominique, cette mère de Pézenas (Hérault) partie en urgence chercher son fils pris dans la tourmente ukrainienne. Aurélien était en vacances dans la famille de sa femme quand l'invasion russe a commencé. Dimanche, les retrouvailles ont enfin eu lieu à la frontière entre l'Ukraine et la Pologne.

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Aurélien et sa femme ont vécu l'enfer de la guerre, en grande banlieue de Kiev. Ce commerçant de Pézenas s'était rendu dans sa belle-famille avec sa femme lorsque le conflit a éclaté en Ukraine.

Sa mère s'est démenée de toutes ses forces pour le ramener à la maison. Elle est partie depuis l'Hérault jusqu'à la frontière entre la Pologne et l'Ukraine, vivant les bombardements en direct au téléphone, avec son fils.

Quand je l’appelais, j'entendais les bombardements, les canons, les mitrailleuses. Leur maison a été détruite, pillée. Ils étaient réfugiés dans une cave, ils auraient pu prendre une bombe sur la tête. Mon fils a vu des gens se faire tuer à côté de lui, parce que là-bas, ils n'épargnent pas les civils.

Dominique,

mère d'Aurélien

On s'est juste dit "je t'aime"   

Dominique appelle les autorités françaises à l'aide pour essayer de récupérer le jeune couple, bloqué dans une zone de guerre au nord de Kiev. Mais personne n'ira les chercher. Finalement, son fils, sa femme et une partie de la belle-famille se rendront par leurs propre moyens jusqu'à Kiev.

Là, l'ambassade de France leur fournit une voiture avec chauffeur qui les conduit à Lviv, à 500 km de là, près de la frontière polonaise, puis ils prennent un bus jusqu'à Kroscienko, en Pologne. C'est là que Dominique retrouvera enfin Aurélien, seul, dimanche soir.

"J’ai vu le bus arriver, je l’ai vu sortir, bien sûr, je l’ai embrassé. Nos retrouvailles ont été émouvantes, on avait plein de choses à se dire, mais on n’y arrivait pas. C'était très difficile, alors on s’est juste dit "je t’aime"." raconte Dominique avec une voix troublée par l'émotion, en visio par téléphone.

Aider le plus possible les Ukrainiens

Pour Dominique, c'est la fin d'un cauchemar, mais pas pour sa belle-fille. 

Car le frère et le père d'Iryna n'ont pas pu traverser la frontière et sortir d'Ukraine. La jeune femme est restée en arrière pour tenter de les sortir de l'enfer. En vain.

"Là-bas les hommes qui ont entre 18 et 60 ans sont à la guerre, donc, ils ne peuvent pas passer à la frontière. Après mon fils, j’ai récupéré ma belle-fille en larmes, dans un état difficile. Ils sont très touchés par ce qu'ils ont vécu. Mon fils parle beaucoup de guerre, il a changé, c’est devenu un homme plus dur" explique-t-elle.

La mère d'Aurélien ne compte pas en rester là, elle veut monter une association et doit vouloir "se battre pour tous les Ukrainiens qui en ont besoin, nous allons continuer la bataille".

On ramène deux familles d'Ukraine, en France, on aimerait tous les prendre mais on n'a pas assez de place. Ce sont des gens formidables, un peuple formidable.

Dominique,

mère héraultaise

Dans quelques jours, la famille devrait être de retour à Pézenas, dans l'Hérault.

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