La récolte du muscat sec a commencé à Vic-la-Gardiole, dans l'Hérault. L'occasion de découvrir ce vin, de plus en plus apprécié des consommateurs et qui prend peu à peu le pas sur le muscat doux.
Dès le matin, la machine à vendanger sillonne les rangs. On pourrait croire qu'elle fait tout : elle ramasse les grappes et les trie, tout en roulant. Mais elle ne peut pas décider toute seule quand commencer la vendange, ça c'est le rôle du vigneron. Pendant les trois semaines de récolte, Matthieu Carliez, directeur d'exploitation, passe son temps à gouter le raisin.
Pour moi, la dégustation, c'est la partie fondamentale de la décision, pour apprécier le côté aromatique.
Une fois le muscat vendangé, direction le domaine, et là c'est un peu la course : à peine débarqué, le raisin est d'abord égoutté, foulé puis acheminé vers le pressoir. Le grain pressuré devient un jus trouble, lui-même déversé dans les cuves. Toutes ces actions se font le plus vite possible pour éviter l'oxydation.
Dans le chai, le muscat sec est élevé au frais, 14 cuves en inox et 14 goûts différents au fil des vendanges. L'assemblage de ces différentes cuves donne sa personnalité au muscat sec. Ce vin séduit les 25/35 ans, au détriment du muscat doux plus alcoolisé. "Il y a dix ans, on faisait toute la production en vin doux naturel et progressivement, on a baissé la part de vin doux et augmenté la part de muscat sec. Aujourd'hui, on fait quasiment 100 % de la production en muscat sec", explique Matthieu Carliez.
Ici, les fortes températures n'ont pas affecté la maturité du raisin. Le muscat sec 2019 s'annonce prometteur.