3 mois de prison avec sursis ont été requis vendredi, contre un médecin des urgences de l'hôpital de Béziers, jugé devant le tribunal correctionnel pour "homicide involontaire" après le décès d'un détenu en 2012. Un non-lieu a été requis contre l'un de ses confrères, jugé dans la même affaire.
Le 11 juillet 2012, en début d'après-midi, un détenu de 39 ans était découvert inanimé, au sol, dans sa cellule de la prison du Gasquinoy à Béziers.
Un peu plus d'une heure plus tard, il était déclaré mort par le médecin de la prison.
La veille de son décès, la victime, se plaignant de violents maux de ventre, avait été conduite à l'hôpital puis prise en charge successivement par deux praticiens.
Des examens classiques avaient été pratiqués par le premier qui n'avait pas attendu les résultats car il avait terminé sa garde. Un second médecin avait pris le relais et l'homme avait été renvoyé le jour même en prison.
Son autopsie révélera qu'il est probablement décédé d'une péritonite. Une analyse complémentaire conclura à "une infection généralisée digestive à point de départ appendiculaire chez un homme présentant une probable hépatite".
Deux experts médicaux ont été désignés lors de l'instruction de cette affaire
Ils ont considéré que l'insuffisance de prise en charge était à l'origine du décès. Pour les médecins, le dossier du patient mentionnait, de manière erronée, une ablation de l'appendicite, ce qui aurait pu fausser leur jugement.
La famille du prisonnier a déposé plainte contre X pour homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de sécurité.
Le jugement a été mis en délibéré au 10 octobre prochain.
