Cet hiver, les huîtres du bassin de Thau se sont nourris essentiellement de picochlorum, un phytoplancton microscopique que les coquillages ont du mal à digérer. Conséquence, les huîtres sont plus petites que d’habitude et une pénurie est annoncée pour cet été. Explications.
Des huîtres trop petites
Cathy est ostréicultrice sur le bassin de Thau, et cette année, comme chez la plupart de ces collègues, ses huîtres sont bien plus petites que d’habitude. Un manque à gagner pour la productrice.
C’est une compensation sauf qu’au niveau du poids de la quantité et du volume d’huîtres ça fait moins de poids, donc moins d’argent confie l’ostréicultrice.
Le coût de production revient plus cher car si l'huitre est travaillée à l'unité sur les tables du bassin de Thau, elle est vendue au kilo.
Là on le voit bien, nous montre une ostréicultrice, la dentelle n’est pas très importante, les huîtres ne poussent pas vite du tout.
Autre conséquence de ce retard de pousse, des huitres parfois trop petites pour être vendues sur les étals et dans les restaurants pour cette saison touristique estivale.
La cause : un phitoplancton qu'elles ne digèrent pas
La cause, la malaïgue de l’été dernier, elle a appauvri le bassin de Thau en nutriments, et d’un autre côté, elle a permi la floraison d’algues et donc le développement d’un phytoplancton très indigeste pour l’huître, le picochlorum :
A cause de la malaigue, les ostréiculteurs ont perdu près de 80% de leur production, il y a ce problème-là dû à la chaleur, puis après il y a eu la floraison d’algues ce qui a rajouté un problème supplémentaire.
Les huîtres se nourrissent alors du picochlorum qui entrainera donc un retard de pousse.
Le reportage d'Olivier Brachard et Stéphane Taponier