Covid-19 : des autotests distribués au personnel des écoles de Frontignan pour la rentrée

À l'occasion de la rentrée scolaire de printemps, le personnel des écoles primaires et maternelles a reçu des autotests Covid. Deux fois par semaine, les adultes devront se dépister. Objectif : assurer un meilleur suivi de la situation sanitaire. Exemple à Frontignan.

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Les élèves de maternelle et de primaire reprennent ce lundi matin le chemin de la classe. Pour pouvoir garder les écoles ouvertes, l'Education nationale a commandé 63 millions "d'autotests" afin d'assurer un meilleur suivi de la situation sanitaire.
Ces tests concernent le personnel adulte : les professeurs des écoles, les AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap) et les ATSEM (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles).

Deux tests par semaine à réaliser soi-même

"Il s'agit d'un prélèvement nasal, et non nasopharyngé comme le test PCR. Ce n'est donc pas douloureux," détaille Sophie Béjean, rectrice de l’académie de Montpellier, tout en remettant ces boîtes de tests au personnel du groupe scolaire Anatole France de Frontignan. Chaque adulte pourra se tester lui-même deux fois par semaine, sur la base du volontariat.

Il suffit de tourner l'écouvillon dans le nez. Le résultat est donné en 15 minutes et est d'une grande fiabilité. C'est un maillon supplémentaire essentiel dans notre politique de dépistage.

Sophie Béjean, rectrice de l'académie de Montpellier.

Le personnel du groupe Anatole France, composé d'une cinquantaine d'adultes, a reçu une boîte de cinq tests par personne. "De quoi tenir deux semaines et demi", poursuit Sophie Béjean. "Les écoles seront ensuite réapprovisionnées au fur et à mesure.".

Si le test se révèle positif, l'adulte doit s'isoler et effectuer un test PCR complémentaire pour vérifier le diagnostic et le variant.

Fermeture des classes dès le premier cas positif

Instauré avant les vacances, le même protocole sanitaire reste en vigueur. Il prévoit d'éviter au maximum le brassage. Autrement dit, si une classe ferme, ses élèves ne seront plus dispatchés dans les autres classes, mais remis à leurs parents. "C'est une bonne chose sur le plan sanitaire, mais c'est regrettable au niveau de la continuité pédagogique. Les élèves vont manquer l’école du fait du non-remplacement", souligne Pascale Bouyahmed, professeure des écoles et membre du SNUIPP du Gard. "Il faut recruter davantage d'enseignants", avance-t-elle.

Le protocole prévoit également la fermeture de la classe dès qu'un cas de Covid-19 est identifié.

On sait qu'on aura davantage de fermetures de classes. C'est pourquoi il est essentiel d'avoir un suivi régulier grâce à ces autotests, ce qui permettra l'efficacité du dépistage et de garder les écoles ouvertes au maximum.

Sophie Béjean, rectrice de l'académie de Montpellier.

Une mesure appréciée par Anthony De Souza, professeur des écoles et co-secrétaire du SNUIPP-FSU dans l'Hérault. "Fermer dès le premier cas confirmé était une de nos demandes. La situation antérieure, dans laquelle on attendait 3 cas, revenait globalement à attendre que tous les élèves soient contaminés !"

Quelle politique de dépistage envers les élèves ?

"Mais encore faut-il que nous soyons informés de ces cas à temps", poursuit Anthony De Souza. "Ces autotests, c'est un pas, mais ça reste une détection tardive et limitée qui ne va pas changer grand chose dans les faits."

Il n'y a pas de politique de tests massive à destination des élèves. La contamination dans les écoles ne se fait pas qu'entre adultes. Tout un ensemble d'autres mesures reste à prendre pour que cela ait un effet.

Anthony De Souza, co-secrétaire SNUIPP-FSU de l'Hérault

Les élèves du premier degré ne sont pas concernés par ces autotests, mais par des tests salivaires. Le ministère de l'Education nationale indique que "les tests salivaires seront plus largement déployés, avec l’objectif d’en réaliser progressivement 600 000 par semaine". Les élèves de collège devraient également en bénéficier progressivement à partir du 3 mai. 

À partir du 10 mai, ce sera au tour des lycéens de recevoir les autotests. Ils devront quant à eux se dépister une fois par semaine, sous la supervision des personnels de santé de l’éducation nationale volontaires.

Le personnel de l'Education nationale âgé de plus de 55 ans est en théorie prioritaire dans le cadre de la campagne de vaccination. En Occitanie, le taux d'incidence est actuellement de 247 cas positifs au Covid-19 pour 100 000 habitants.

 

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