Joseph Garrigue, ancien conservateur de la réserve de la Massane, a quitté son poste pour sensibiliser aux risques des produits phytosanitaires. Il réalise pour se faire un trajet des Pyrénées-Orientales jusqu'à Paris. Rencontre dans l'Hérault entre Sète et Palavas-les-flots.
Joseph Garrigue marche en tête de cortège ce dimanche 21 janvier 2024 sur la route qui le mène jusqu'à Paris.
L'ancien conservateur de la réserve de la Massane, dans les Pyrénées-Orientales a démarré son parcours le 13 janvier depuis la forêt qu'il conservait jusqu'alors. Un trajet intitulé "appel de la forêt" "pour faire de notre pays un territoire sans poisons", indique Joseph Garrigue dans son texte de départ. Ce dernier souhaite à travers ce parcours sensibiliser sur les dangers liés à l'utilisation des pesticides.
Douze personnes l’accompagnent dans cette étape allant de Sète à Palavas-les-Flots. "Je ne suis qu'une habitante des Pyrénées-Orientales [...] ll faut tous qu'on se réunisse, qu'on se ligue, qu'on échange les informations et qu'on agisse", explique l'une d'entre eux. Elle possédait des ruches il y a quelques années. Elle dit les avoir vues être décimées par des produits de traitement présents dans des pêchers aux alentours.
Parmi ces derniers, Hervé était quant à lui viticulteur. Il utilisait des produits de traitement dans ses vignes avant le changement de cap pour du bio. "Même si je ne suis plus agriculteur, je continue à militer activement pour qu'on sorte de ce cercle vicieux que sont les pesticides et l'agrochimie", raconte-t-il.
"La cause est largement partagée par la population"
"Je pense que la cause est largement partagée par la population, explique Jospeh Garrigue. Personne n'a envie de bouffer des pesticides. C'est malheureusement la réalité pour 100% des personnes. Tout le monde est d'accord avec ça, mais il y a une élite dirigeante qui ne veut pas entendre".
Le groupe arrive à Palavas-les-flots sous le regard du botaniste Francis Hallé. "Il faudrait un cri du peuple, comme à l'époque de la Commune. Il y a quelques personnalités comme lui qui rouspètent, mais nous sommes tous concernés. On est dirigés par des lobbys, et je trouve ça dégueulasse".
L'arrivée de l'ancien conservateur est quant à elle prévue le 1er mars à Paris.