Les professionnels de la pêche au chalut se sont rassemblés ce mercredi matin pour protester contre le plan de gestion des chaluts envisagé par l’Europe. Ce plan pourrait conduire à la disparition d’un certain nombre d’armateurs.
Ce mercredi matin à la Criée de Sète, les professionnels de la pêche au chalut de toute la région mais aussi quelques élus se sont réunis pour participer à une réunion de crise. Le nouveau plan de gestion européen veut imposer des mesures, qui selon ces pêcheurs, sont plus restrictives :
Les pêcheurs tirent la sonnette d’alarme et menacent d’engager des actions plus spectaculaires s’ils ne sont pas entendus.Les mesures sont catastrophiques pour la profession, oui le pêcheur est responsable, oui le pêcheur veut une pêche durable mais pas à n’importe quel prix et suivant les décisions qui vont être prises c’est la mort de notre métier, affirme Bernard Perez, le Président du Comité régional de pêche Occitanie.
La région, qui soutient la profession réclame une plus grande écoute de l’Europe.
"On demande tout simplement que l’Europe nous accompagne sur un moratoire de trois années, les pêcheurs sont prêts à attendre, à ce moment-là bien sûr, il faudra revoir comment la pêche peut s’organiser. On parle aussi des bateaux du futur, des bateaux plus légers qui vont consommer moins, confie Didier Codorniou, Vice-président de la région en charge de l'Economie maritime."
Trois mesures pointées du doigt
Aujourd’hui trois mesures du plan de gestion européen sont pointées du doigt par les marins :
- La réduction des heures de sortie de 18 à 12 heures par jour.
- L’interdiction de pêche de 0 à 100 mètres en mai, juin et juillet.
- La réduction de 10% par an des jours de mer.
En Occitanie, il ne reste plus qu’une soixantaine de chalutiers.
Courant janvier, les instances européennes vont voter le texte. Les mesures définitives concernant les chalutiers vont s’appliquer dès 2020.
Le reportage de Luc Calmels et François Jobart.