Peut mieux faire, c'est le constat des ONG sur la pêche en Méditerranée, dans le golfe du lion. Face à la pression des lobbys environnementaux à Bruxelles, les pêcheurs français refusent d'être stigmatisés comme ceux qui épuisent la ressource halieutique. A Sète, ils sont en colère.
Le parlement européen examine actuellement le plan pluriannuel de la gestion de la pêche en Méditerranée. Et cela ne plaît pas aux pêcheurs de Sète car Bruxelles parle de durcir la réglementation en vigueur.
Ils en ont assez de passer pour des pilleurs de ressource, alors que depuis des années, ils ont adopté une pêche plus responsable, contrairement à certains de leurs collègues étrangers.
Peut mieux faire, c'est le constat des ONG sur la pêche en Méditerranée, dans le golfe du lion. Face à la pression des lobbys environnementaux à Bruxelles, les pêcheurs français refusent d'être stigmatisés comme ceux qui épuisent la ressource halieutique. A Sète, ils sont en colère.
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Debout depuis 2 heures du matin, après une journée en mer par 2 mètres de creux et un vent de 40 noeuds, les pêcheurs sétois ne sont pas fâchés de rentrer au port pour la criée.
Rougets, poulpes, maquereaux, congres, ils ont pêché plusieurs centaines de kilos de poissons malgré les conditions météo difficiles.
Alors ne venez pas leur parler de l'Europe et d'un durcissement de la réglementation de la pêche en Méditerranée.
Parmi les préconisations de la commission, une fermeture de la pêche au chalut de 0 à 100 mètres de profondeur pendant trois mois, c'est inconcevable pour la profession.
Impossible aussi de limiter la journée de pêche à 12 heures.
Les chalutiers français réclament du temps pour se rendre sur le plateau continental. Pourtant, les ONG comme Oceana estiment les amendements européens encore trop timides. Elle s'appuie sur l'appel de 150 scientifiques. Le chalut est pour elle un mode de pêche archaïque qui consomme trop de gazoil et pollue.
De leur côté, les pêcheurs rappellent que la pollution, les activités de la marine marchande ou le changement climatique influent aussi sur l'état de la ressource.
Le plan pluriannuel de gestion de la pêche en Méditerranée occidentale sera validé l'année prochaine par le Conseil des ministres de l'Europe.