Sète : deux députés visitent le centre de rétention avant le projet de loi asile et immigration

Ce lundi, deux députés et un sénateur ont visité le centre de rétention de Sète, nos journalistes ont pu les suivre. L’occasion de découvrir les images des conditions de vie des personnes en voie d’expulsion, mais aussi de préparer le projet de loi asile et immigration pour les députés.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Une semaine avant la présentation du projet de loi sur l’asile et l’immigration, une trentaine de députés et sénateurs, de divers bords politiques, dans toute la France ont visité des centres de rétention administrative.

Dans l’Hérault, à Sète, les députés Patrick Vignal (LREM), Muriel Ressiguier (Insoumis) et le sénateur Henri Cabanel ont utilisé leur droit de visite des lieux de privations de liberté pour voir la réalité avant de légiférer. Une visite surprise pour les policiers en charge des lieux.

Le reportage de Sébastien Banus et Franck Detranchant


16 hommes sont retenus dans ce centre de rétention de Sète. Si aujourd’hui, ils sont là c’est parce qu’ils ont tous la même soif de l’Europe. Mais ils ne s’attendaient sûrement pas à se retrouver enfermés ici.

Nous n’avons rien ici, pas de loisirs pour passer le temps, nous avons juste ça une cellule et encore, ça ne fonctionne pas toujours bien. Et il fait très froid ici.


Ils ont quitté leurs pays pour échapper à des conditions de vie qui sont pires.

Les conditions de vie chez moi ne sont pas bonnes, sinon je ne risque pas ma vie dans un petit bateau pendant 26h.


Les hommes retenues dans ce centre de rétention peuvent y rester jusqu’à 45 jours.
Un peu plus loin, un homme fait la grève de la faim depuis près de 9 jours, il ne veut pas être expulsé en Algérie.


Se retrouver ici enfermés comme si ils avaient commis un crime, d’avoir quelqu’un comme lui qui est en grève de la faim depuis neuf jours, qu’il est désespéré, qu’il n’a pas de solutions, bien sûre cela pose des questions sur notre capacité à rester humain.
 

La question sur les 90 jours soulevée ... 


Ces questions ont été soulevées par l’opposition et ont été partagées par une partie de la majorité. Le projet de loi immigration et asile divise dans les rangs des députés de la république en marche, notamment sur le rallongement de la période de rétention à 90 jours, comme pour Patrick Vignal, député LREM de l’Hérault :

Je le dis c’est un mouroir ici, comment les gens peuvent rester plus de 45 jours, matelas par terre, je ne suis pas certain que les 90 jours servent à quelque chose.


Une dizaine de députés en Marche jugeant le projet de loi trop sécuritaire projetteraient de déposer des amendements pour l'adoucir. Une mini fronde qui serait une première dans ce quinquennat.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information